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Maroc: nouvelle audience du procès d'un homosexuel, 2 Femen interpellées

Une nouvelle audience du procès d'un homosexuel et de ses trois agresseurs se tenait lundi dans la ville marocaine de Beni Mellal (centre), où deux militantes Femen ont été interpellées pour avoir protesté contre la pénalisation de l'homosexualité, selon un photographe de l'AFP.
Ce procès ouvert le 28 mars se tient sur fond de polémique au Maroc où l'homosexualité est considérée comme un délit et passible de prison.

Les faits jugés remontent au 9 mars lorsque plusieurs jeunes gens avaient fait irruption dans un appartement de Beni Mellal et agressé deux homosexuels, dont l'un a été arrêté le jour même et le second deux semaines plus tard, le 25 mars, de même que quatre agresseurs.
La justice a déjà condamné la victime arrêtée le 9 mars à quatre mois de prison ferme pour "actes sexuels contre-nature", l'équivalent d'homosexualité au Maroc.

C'est également le 25 mars qu'une vidéo de l'agression avait été diffusée sur YouTube, montrant les deux hommes dénudés, le visage en sang, se faire violemment agresser avant d'être traînés dans la rue.
La violence de cette agression homophobe et le procès intenté aux deux victimes ont soulevé un tollé dans une partie du milieu associatif marocain, qui réclame l'abrogation de l'article 489 du code pénal.

Cet article criminalise "les actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe". Et l'homosexualité est punissable de six mois à trois ans de prison.
Dans ce procès, un homme âgé d'une trentaine d'années est jugé pour "déviance sexuelle", alors que ses trois agresseurs sont accusés "d'entrée par effraction, de recours à la violence et de port d'armes".
Des habitants de Beni Mellal se sont encore rassemblés lundi devant le tribunal pour réclamer la libération des agresseurs.

Deux militantes du mouvement Femen ont tenté de poser seins nus devant le tribunal, avant d'être rapidement interpellées par des policières, a déclaré à l'AFP Hussein Harchi, représentant de l'association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante).
"Alors qu'une centaine de personnes manifestaient en défense des agresseurs homophobes, Femen est venu dénoncer l'homophobie d'État au Maroc", indique un communiqué du groupe qui réclame la libération des personnes "emprisonnées du fait de leur simple orientation sexuelle."

Une nouvelle audience du procès d'un homosexuel et de ses trois agresseurs se tenait lundi dans la ville marocaine de Beni Mellal (centre), où deux militantes Femen ont été interpellées pour avoir protesté contre la pénalisation de l'homosexualité, selon un photographe de l'AFP.Ce procès ouvert le 28 mars se tient sur fond de polémique au Maroc où l'homosexualité est considérée...