Hariri : Aoun et le Hezbollah empêchent l'élection d'un président

Le chef du Courant du Futur, l'ancien Premier ministre Saad Hariri, a estimé lundi que le candidat à l'élection présidentielle, le chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme Michel Aoun, et le Hezbollah empêchent l'élection d'un chef de l'Etat.

"Michel Aoun et le Hezbollah empêchent l'élection d'un président", a déclaré M. Hariri lors d'une conversation avec des journalistes, assurant que "l'élection d'un chef de l'Etat règlera tous les problèmes du pays" et réitérant son soutien à la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, à la présidence de la République libanaise. "Tout le monde sait que si le quorum était assuré, M. Frangié aurait le nombre de voix suffisantes pour l'emporter", a-t-il ajouté.

La 37e séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise n'a pu se tenir le 23 mars, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une 38e séance a été fixée au 18 avril 2016. La vacance présidentielle dure depuis le 25 mai 2014, date de la fin du mandat de Michel Sleiman.

M. Hariri a également indiqué qu'il ne tient pas à la présidence du gouvernement et qu'il ne bloquera pas la vie politique dans le pays pour devenir Premier ministre.
M. Hariri a par ailleurs exprimé son rejet d'un éventuel package-deal. "Le Hezbollah doit savoir qu'il est, comme d'autres, l'une des composantes du pays", estimant que les "relations tendues entre le Liban et l'Arabie Saoudite sont dues à l'intervention du Hezbollah dans les affaires arabes et à ses tentatives d'aggraver la situation dans le Golfe".

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