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Liban - Loisirs

Hier, la musique a remplacé les klaxons à Monnot

Carton plein pour la journée sans voitures, qui a attiré les curieux dans une ambiance de fête foraine.

Les stands de la rue Huvelin attirent des visiteurs de tous âges. Photo Hassan Assal

Des barrières bloquant les rues donnant accès au secteur Monnot, à Achrafieh, et des militaires assurant la sécurité indiquent le début de la zone sans voitures. À Beyrouth, il n'est pas si commun de pouvoir se balader dans une rue qui ne soit pas encombrée de voitures qui klaxonnent en permanence. Mais, depuis 2012, l'association Achrafieh 2020, qui rêve de réinventer le quartier afin qu'il devienne moins pollué et plus agréable à vivre, organise régulièrement une journée d'activités ludiques en plein air, offrant ainsi aux Achrafiotes et, de manière générale, aux visiteurs, la possibilité de passer de bons moments dans un havre de paix qu'elle aménage l'espace d'une journée.

Tout le quartier de Monnot-Huvelin est chamboulé : parkings réquisitionnés, rues bouclées et, surtout donc, pas de voitures. Des stands en tous genres fleurissent le long des rues. Grâce à leurs nombreux partenaires, les organisateurs, Achrafieh 2020 et l'Amicale de la faculté de droit de l'USJ, varient les plaisirs : tandis que des visiteurs profitent à fond des incontournables stands de bijoux ou de nourriture, d'autres s'essayent à la peinture sur les murs, au basket-ball ou encore à la danse sur des musiques entraînantes.

D'autres partenaires, plus engagés, proposent des activités à caractère social ou éducatif. Une enseigne de supermarché a préparé une courte pièce humoristique jouée à côté des tentes de l'association Donner Sang Compter (DSC) pour enseigner aux plus jeunes l'importance du tri et du recyclage. Béryte, l'écho des cèdres, la revue officielle des étudiants de la faculté de droit et de l'Institut de sciences politiques de l'USJ, joue la carte du militantisme en proposant aux passants de partager leurs opinions sur le mariage civil en les inscrivant sur un grand panneau blanc. Chacun prend un feutre et note minutieusement son message, souvent plein d'espoir.

À l'entrée du campus de sciences sociales de l'USJ, un étudiant crie victoire en se reconnaissant sur les photos exposées. En face, un emplacement dédié aux enfants attire les familles comme un aimant. Le colossal château gonflable y est sûrement pour quelque chose ; à moins que ce ne soit le mime qui fait hurler de rire les passants ou encore le stand de brochettes de pommes de terres frites. Parfois, un cri aigu perce le bourdonnement constant de la foule : quelqu'un a marché par mégarde sur la queue d'un chien, presque impossible à voir dans les attroupements qui se forment à certains endroits.

Il y en a pour tous les âges et tous les goûts, et l'événement a fait carton plein : les rues grouillent vite de piétons se balançant au rythme de la musique, chantant ou applaudissant des jeunes qui ont envahi la scène où une troupe de danse vient juste de se produire, et se déhanchent dans une ambiance bon enfant.
Pari gagné pour Achrafieh 2020 qui, une fois encore, a su donner l'exemple d'un quartier sans pollution où les gens peuvent circuler en toute tranquillité, loin de la folie des rues de Beyrouth.


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