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Diaspora - Portrait

George Cody, le pèlerin du Liban à Washington

Droit dans ses bottes texanes qu'il ne quitte jamais, George Cody les a usées durant 23 ans pour servir le Liban à travers son organisation de personnalités d'origine libanaise.

George Cody et l’ancien président Bill Clinton lors d’un forum sur le Moyen-Orient.

George Cody est au vrai sens du terme la cheville ouvrière de l'«American Task Force For Lebanon » (ATFL), formée de personnalités américaines d'origine libanaise. Cette organisation a pour objectif d'aider à conforter la stabilité, l'indépendance et la souveraineté du Liban au moyen d'un lobbying auprès de l'administration américaine et du Congrès, tout en stimulant les relations entre les deux pays.
Récemment, la chargée d'affaires de l'ambassade du Liban à Washington, Carla Jazzar, a rendu hommage à l'ATFL, au cours d'une réception donnée à l'occasion du départ à la retraite de Cody. «Après de bons et loyaux services », serait la formule qui devrait suivre, mais, avec George Cody, qui a été au-delà de la notion de devoir, il faut dire « après un engagement passionné et une véritable croisade pour son pays d'origine».
Dans un message personnel, le secrétaire d'État John Kerry a salué en George Cody « la voix puissante qui a fortement œuvré pour renforcer les relations libano-américaines ». « Mes conseillers et ceux de mes prédécesseurs se sont continuellement adressés à vous, bénéficiant de vos efforts pour un Liban indépendant, souverain, sécurisé et prospère », a-t-il ajouté.

Un lobbyiste hors pair
Concrètement, George Cody a été un lobbyiste hors pair au Congrès américain, où il a fait prévaloir à maintes reprises de nombreuses causes libanaises. Un vrai travail de titan, quand on sait combien l'accès au Congrès est difficile et lent, et combien l'examen des multiples dossiers qu'on lui soumet est laborieux.
Les réalisations de George Cody au sein de l'ATFL, dont il a été le directeur général, ont été soulignées par Carla Jazzar. À commencer par la levée de l'interdiction aux Américains de voyager au Liban, qui était en vigueur de 1987 à 1997. Il a notamment suivi la campagne auprès du « Marshall Legacy Institute » en vue de fournir au Liban des chiens détecteurs de mines, qui aideront à détecter et neutraliser les bombes à fragmentations lancées par les Israéliens durant leur guerre contre le Liban en 2006. Ce programme visait aussi à traiter les personnes atteintes par ces bombes.
Une collaboration avec la Croix-Rouge américaine et la fondation familiale du membre du Congrès d'origine libanaise Darrell Issa avait permis l'achat pour la somme de 775 000 dollars de treize ambulances entièrement équipées, qui ont été envoyées à la Croix-Rouge libanaise. Il y a eu aussi, en 1997, une entente avec le Centre médical Shrine, spécialisé en orthopédie enfantine, dans l'objectif de traiter gratuitement sept jeunes Libanais.
À noter que George Cody a toujours travaillé conjointement avec son collègue et complice, Deeb Kiamé, qui est également son directeur adjoint. Tous deux organisent notamment le gala annuel de l'ATFL qui honore des Américains et Américaines d'origine libanaise.

Originaire de Aïta el-Foukhar
Bien que né sur le sol américain, George Cody est tout fier de son ascendance libanaise, qu'il connaît fort bien. Portant au cou une chaîne avec un cèdre en or, il raconte: «Mon père, Andros el-Kady (en Amérique, il était devenu Andrew Cody) est originaire de Aïta el-Foukhar, et ma mère, née Jamal Touma, venait de Aïtanit. Ils ont émigré aux États-Unis dans les années 30 pour de meilleures conditions de vie et se sont installés en Virginie de l'Ouest. Mon père travaillait dans la distribution alimentaire. Mon grand-père maternel, comme la plupart des premiers émigrés libanais, avait fait le commerce de la "kaché" (marchand ambulant). Puis la famille a déménagé à Cleveland, qui reste "my home". C'est là que j'ai fréquenté des écoles catholiques. Plus tard, j'ai été à l'Université de Michigan où j'ai décroché mon doctorat en éducation et administration.»
Aujourd'hui, ses interlocuteurs sont au Congrès, au département d'État, au département de la Défense, au Conseil national de sécurité, au bureau des émigrés et à l'USaid. Certains se trouvaient à la réception donnée en son honneur par la chargée d'affaires de l'ambassade du Liban.
Durant cette cérémonie, après avoir chaleureusement remercié Carla Jazzar, George Cody a déclaré: «Je voudrais aussi remercier l'ancien ambassadeur du Liban Antoine Chedid et son épouse Nicole pour avoir toujours été à mes côtés, ainsi que le secrétaire d'État John Kerry pour le message personnel de bons vœux qu'il m'a envoyé.»


Pour mémoire

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