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L'Egypte dément imposer des restrictions à la société civile

L'Egypte a assuré jeudi que les ONG travaillaient "en toute liberté" dans le pays, après que l'ONU et plusieurs organisations internationales ont dénoncé une enquête visant des défenseurs des droits de l'Homme pour des financements étrangers.

Treize ONG internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), avaient indiqué mercredi que "les autorités égyptiennes ont convoqué des membres d'organisations de défense des droits de l'Homme pour les interroger, leur ont interdit de voyager à l'étranger, et ont tenté de geler leurs avoirs ainsi que ceux de leurs familles".

Jeudi, le ministère des Affaires étrangères égyptien a estimé que parler "d'un climat de restriction sur le travail des organisations de la société civile en Egypte, c'est ignorer la présence de plus de 47.000 ONG, dont près d'une centaine venues de l'étranger, qui oeuvrent en Egypte en toute liberté".

Deux célèbres défenseurs des droits de l'Homme, Gamal Eid et Hossam Bahgat, font actuellement l'objet d'une enquête pour des financements étrangers. Jeudi, un tribunal chargé de se prononcer sur un éventuel gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager a reporté au 20 avril sa décision, a indiqué M. Eid sur son compte Twitter.

Si les ONG ne sont pas légalement enregistrées ou si elles reçoivent des financements étrangers non autorisés expressément par le gouvernement, leurs membres encourent la prison à vie, une peine équivalent à 25 années d'emprisonnement.

"En 2015, le gouvernement a refusé 7% seulement des financements étrangers qui devaient être alloués à des ONG, tandis que d'autres organisations ont légalement obtenu près de 100 millions de dollars", souligne le ministère dans un communiqué. "Le nombre d'organisations qui ont des travailleurs visés par une enquête est très limité".

Mercredi, l'Onu avait également émis des critiques. "Des ONG qui ont joué un rôle important en répertoriant des abus et en apportant un soutien aux victimes, verront leurs activités complètement paralysées si cela continue", avait mis en garde le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.

En juillet 2011, cinq mois après la chute de Hosni Moubarak à l'issue d'une révolte populaire, les autorités avaient lancé une enquête sur l'origine des financements étrangers des organisations de défense des droits de l'Homme et leur statut légal. Ces procédures avaient conduit à des peines de prison et contraint cinq ONG à fermer leur représentation en Egypte.
Depuis que l'armée a destitué en 2013 le président islamiste Mohamed Morsi, le pouvoir mène une répression sanglante contre ses partisans.

L'Egypte a assuré jeudi que les ONG travaillaient "en toute liberté" dans le pays, après que l'ONU et plusieurs organisations internationales ont dénoncé une enquête visant des défenseurs des droits de l'Homme pour des financements étrangers.Treize ONG internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), avaient indiqué mercredi que "les autorités égyptiennes ont...