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Moyen Orient et Monde - USA

Les temps changent pour l’Aipac...

Miné par les fractures internes, le lobby juif américain semble être en plein déclin.

La candidate démocrate Hillary Clinton prononçant une allocution mardi lors d’un meeting avec les électeurs à l’école Rainier Beach de Seattle. Mario Anzuoni/Reuters

« Aipac ne parle pas pour moi », pouvait-on lire sur une pancarte brandie à l'entrée du Walter E. Washington Center, où le lobby juif Aipac (American Israël Public Affaires Committee) tenait sa convention annuelle qui s'est tenue mardi. Ce slogan, qui apparaît de manière récurrente depuis quelques années, semble prouver le déclin de l'influence de ce groupe, pourtant réputé inébranlable. Un autre signal était apparu, il y a un mois, lors d'une importante conférence intitulée « L'influence d'Israël : bien ou mauvaise pour l'Amérique ». Et au premier jour de la convention de l'Aipac, le quotidien israélien Haaretz a publié un article intitulé « Aipac est en train de détruire Israël et non de le protéger », accusant le comité de corruption, entre autres.

Pour rappel, au cours des quatre dernières décennies, l'Aipac a été le lobby par excellence d'Israël dans la vie politique américaine. Avec un corps d'environ cent mille membres, il a utilisé ses « muscles financiers », selon les termes du Jewish Chronicle, et ses habiletés politiques pour devenir la force la plus influente en matière de politique étrangère aux États-Unis. Parallèlement, le Likoud (parti politique israélien de droite) est arrivé au pouvoir, et, depuis, l'Aipac a été l'inconditionnel promoteur de l'agenda de cette aile droite.

Aujourd'hui, et toute la grande presse américaine vient de le reconnaître, l'influence de l'Aipac est en baisse. Même le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'est pas venu prononcer un discours, comme à son habitude, prétextant que le président américain Barack Obama se trouvait à Cuba. Ce déclin avait commencé en 2012, atteignant son pic lorsque l'Aipac avait entrepris une campagne, qui n'a pas abouti, pour que le Congrès impose des sanctions supplémentaires à l'Iran, juste au moment où les négociations sur le programme nucléaire de la République islamique battaient leur plein. Il n'est pas courant que l'Aipac essuie un tel revers, à tel point que la Jewish Telegraph Agency avait, à l'époque, commenté : « L'Aipac doit se reconcentrer sur son problème essentiel, Israël et les Palestiniens. »

(Lire aussi : Devant les juifs américains, Clinton et Trump s'affrontent sur Israël)

 

« Allié stratégique »
En outre, le lobby connaît des divisions dans ses rangs. Son aile gauche est ainsi composée de plusieurs groupes dont J Street, connu et respecté pour son travail sur la paix avec les Palestiniens. Son aile droite, plus dure, comprend le Républican Jewish Coalition et son patron, le milliardaire de Las Vegas, Sheldon Adelson. Ces clivages ont contribué à affaiblir progressivement le groupe mythique. Le très respectable journal en ligne Politico fait d'ailleurs remarquer à ce sujet qu'« il y a un réel effort parmi des groupes libéraux pour un changement politique de la communauté juive américaine, signifiant, par la même occasion, que les positions de l'Aipac représentent de moins en moins de gens et qu'on lui porte de moins en moins d'attention ».

Pendant des décennies, l'Aipac a profité de l'équilibre venant de ses relations bipartisanes. Mais il a perdu ce jeu de dosage le jour où il a choisi d'appuyer la tentative des Républicains de saboter le rapprochement avec l'Iran. Selon plusieurs observateurs, sa perte d'influence provient également du fait que le président Obama ne considère plus autant qu'avant Israël comme un allié stratégique. Ceci est notamment dû aux rapports entre MM. Obama et Netanyahu, et qui, s'ils ne peuvent être qualifiés de médiocres, ne sont pas harmonieux non plus.


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« Aipac ne parle pas pour moi », pouvait-on lire sur une pancarte brandie à l'entrée du Walter E. Washington Center, où le lobby juif Aipac (American Israël Public Affaires Committee) tenait sa convention annuelle qui s'est tenue mardi. Ce slogan, qui apparaît de manière récurrente depuis quelques années, semble prouver le déclin de l'influence de ce groupe, pourtant réputé...

commentaires (1)

C'est hyllarie sur la photo! !!!!???▪▪@@ On commence à tirer sur ce groupe lobyiste parce qu'il echoue face à la résistance de ceux qui ne veulent plus se laisser marcher dessus . Comme l'Iran la Russie la Syrie du héros Bashar et bien entendu le hezb résistant libanais . Si olmert est en taule la vraie raison c'est son échec en 2006, rien avoir avec une affaire de corruption . Voyons ce que natibaba et ses 40 voleurs vont avoir à subir ...prochainement.

FRIK-A-FRAK

13 h 09, le 24 mars 2016

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Commentaires (1)

  • C'est hyllarie sur la photo! !!!!???▪▪@@ On commence à tirer sur ce groupe lobyiste parce qu'il echoue face à la résistance de ceux qui ne veulent plus se laisser marcher dessus . Comme l'Iran la Russie la Syrie du héros Bashar et bien entendu le hezb résistant libanais . Si olmert est en taule la vraie raison c'est son échec en 2006, rien avoir avec une affaire de corruption . Voyons ce que natibaba et ses 40 voleurs vont avoir à subir ...prochainement.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 09, le 24 mars 2016

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