Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a une fois de plus menacé de bombarder les installations nucléaires et névralgiques israéliennes en cas de nouvelle guerre avec l'État hébreu.
Lors d'un entretien télévisé diffusé hier soir sur la chaîne panarabe al-Mayadeen (proche du Hezbollah et du régime Assad), Nasrallah a souligné que « toute agression contre le Liban nous poussera à mener la guerre sans tenir compte des lignes rouges ou d'un quelconque plafond ». Le chef du Hezbollah a relevé dans ce cadre qu'Israël a entrepris de « construire des usines pétrochimiques, des instituts et des centres de recherche biologique, des réacteurs nucléaires, des dépôts de déchets nucléaires et des dépôts d'ogives nucléaires, soit à l'intérieur des villes, soit à leur périphérie ». « Nous sommes en droit de frapper de tels objectifs en cas d'agression, a déclaré Hassan Nasrallah. Nous avons toutes les cartes se rapportant à ces installations. »
Après avoir accusé « certains Arabes de travailler pour le compte d'Israël, que ce soit au niveau des régimes ou des espions », le leader du Hezbollah a relancé ses attaques contre l'Arabie saoudite, l'accusant de « faire payer au Hezbollah ses échecs sur de nombreux fronts » et de vouloir « éliminer la résistance ». « Au Liban, l'Arabie saoudite a pour projet d'éliminer la résistance, mais je ne veux pas en dire plus parce que cela pourrait causer de gros problèmes », a-t-il lancé, affirmant que « le projet saoudien a échoué en Syrie, en Irak et au Yémen ».
Le leader du Hezbollah est également revenu sur la décision des pays arabes de désigner le Hezbollah comme « terroriste », estimant que cette décision a été prise par l'Arabie saoudite. « Le choix de désigner le Hezbollah comme terroriste est d'abord une décision saoudienne, les autres pays n'ont fait que suivre, quelquefois sous la pression de Riyad », a-t-il déclaré, appelant « les responsables de cette guerre lancée contre nous » à « épargner les Libanais qui travaillent aujourd'hui dans le Golfe ».
Déplorant le fait que le chef du courant du Futur, Saad Hariri, « attaque le Hezbollah depuis son retour au Liban », M. Nasrallah a évoqué le gel de l'aide financière saoudienne, destinée aux forces de sécurité libanaises, estimant qu'« il ne sera pas autorisé à l'armée libanaise de posséder des armes dissuasives contre l'ennemi ».
Le chef du Hezbollah a en outre réaffirmé son soutien à la candidature du général Michel Aoun à la présidence de la République, tout en reconnaissant au chef des Marada, Sleiman Frangié « toutes les qualités requises ».
« Leur cible, c'est l'Iran »
« L'Arabie possède un pouvoir financier, religieux et contrôle des tafkiristes qu'elle menace d'utiliser contre ceux qui s'opposent à elle », a estimé le secrétaire général du Hezbollah. « Mais le vrai problème de l'Arabie saoudite est l'Iran, et ce problème n'est pas lié à des considérations communautaires », a-t-il expliqué.
Hassan Nasrallah s'est par ailleurs longuement attardé sur le dossier syrien.« Le Hezbollah, le régime syrien, l'Iran et la Russie font partie du même camp, de la même coalition en Syrie », a-t-il assuré. Expliquant que « l'intervention de la Russie a permis d'enregistrer des victoires importantes contre les takfiristes en Syrie ces derniers mois », M. Nasrallah a indiqué que « le retrait de la Russie, dont nous avons été notifiés avant qu'il ne soit annoncé, est partiel ». Affirmant que « les Américains se sont rendu compte que leurs objectifs en Syrie étaient impossibles à atteindre » et poussent désormais l'opposition « à trouver une solution politique », le leader du Hezbollah a expliqué que les alliés du président syrien Bachar el-Assad « n'accepteront pas un accord qui prive les Syriens du choix de leur président ».
Enfin, Nasrallah a affirmé que ses miliciens continueront à combattre en Syrie tant que les takfiristes n'auront pas été défaits.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a une fois de plus menacé de bombarder les installations nucléaires et névralgiques israéliennes en cas de nouvelle guerre avec l'État hébreu.Lors d'un entretien télévisé diffusé hier soir sur la chaîne panarabe al-Mayadeen (proche du Hezbollah et du régime Assad), Nasrallah a souligné que « toute agression contre le Liban...
commentaires (10)
On dirait que certains n'ont jamais entendu parler de micro-nukes. Faudrait peut-etre les retourner a l'ecole ... Bourvil l'avait bien fait, non ?
Remy Martin
23 h 30, le 22 mars 2016