Ukraine: rencontre Hollande-Merkel-Porochenko jeudi à Bruxelles

Le président français François Hollande, son homologue ukrainien Petro Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel s'entretiendront jeudi à Bruxelles du processus de paix en Ukraine, deux semaines après une réunion ministérielle à Paris marquée par la persistance de blocages.

Cette rencontre se tiendra à la mi-journée en marge du Conseil européen consacré à la crise migratoire, a annoncé mercredi la présidence française.
Elle intervient alors que les chefs de la diplomatie européenne réunis lundi à Bruxelles ont affirmé qu'ils resteraient fermes face à Moscou sur les sanctions décrétées tant que les accords de paix signés l'an dernier ne sont pas pleinement respectés.

Signés en février 2015 à Minsk grâce à la médiation franco-allemande et en présence du président russe Vladimir Poutine, ces accords prévoient un cessez-le-feu ainsi qu'un ensemble de mesures politiques, économiques et sociales pour régler le conflit séparatiste dans l'est prorusse qui a fait plus de 9.000 morts depuis près de deux ans.

Les ambassadeurs des 28 Etats membres de l'UE avaient convenu le 9 mars à Bruxelles de prolonger jusqu'au 15 septembre les sanctions décrétées contre des personnalités russes et des chefs rebelles de l'est de l'Ukraine pour leur implication dans le conflit.

Début mars, les efforts de Paris et Berlin pour relancer les négociations de paix se sont heurtées au blocage de Kiev et Moscou, qui se rejettent mutuellement la responsabilité concernant la difficile organisation d'élections locales.

Au terme d'une réunion à Paris entre les ministres des Affaires étrangères français, allemand, ukrainien et russe, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault avait annoncé que des élections dans l'est devraient se tenir d'ici juillet.

Si les Occidentaux voient les élections dans l'est comme une ouverture pour sa réintégration politique dans l'Ukraine, Kiev redoute que la Russie, accusée de soutenir militairement les séparatistes, ne s'en serve pour déstabiliser l'ensemble de l'ex-république soviétique.