Le sénat pakistanais a adopté vendredi un amendement qui pour la première fois rend punissables d'une peine allant jusqu'à sept ans de prison les agressions sexuelles à l'encontre des mineurs, la pornographie infantile et le trafic d'enfants.
L'amendement au code pénal, qui entrera en vigueur après sa ratification par le président, élève également l'âge de la responsabilité pénale de sept à dix ans. Les auteurs d'agressions sexuelles sont désormais passibles d'une peine allant jusqu'à sept ans de prison alors qu'auparavant seuls les viols étaient punis par la loi.
La pornographie infantile, qui auparavant ne tombait pas sous le coup de la loi, est punissable d'une peine de sept ans de prison et d'une amende de 700.000 roupies (7.000 dollars).
La diffusion de centaines de vidéos pornographiques d'enfants du village de Hussain Khanwala dans la province du Punjab (centre) avait été à l'origine d'un scandale retentissant en août au Pakistan. Une vingtaine de personnes avaient été arrêtées.
Le nouvel amendement criminalise également le trafic d'enfants à l'intérieur du Pakistan. Auparavant seuls étaient passibles d'une peine les trafiquants qui faisaient sortir les enfants du pays. L'adoption de cet amendement est un pas important vers le respect par le Pakistan de la Convention relatives aux droits des enfants, a déclaré à l'AFP Sara Coleman, responsable de la protection de l'enfance au sein de l'UNICEF.
L'amendement au code pénal, qui entrera en vigueur après sa ratification par le président, élève également l'âge de la responsabilité pénale...
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