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Moyen Orient et Monde - Grèce

Citoyens et ONG au secours des réfugiés arrivant par milliers à Athènes

Une famille de réfugiés dans les rues d\'Athènes, jeudi dernier. Panayotis Tzamaros/AFP

Dans la salle d'attente du terminal 2 du port du Pirée, envahie par des centaines de familles de réfugiés, une dizaine de volontaires s'affairent autour d'une table installée à la va-vite : 200 bols de soupe chaude et du pain sont prêts à être distribués.
« Nous nous sommes organisés via Facebook. Nous avons décidé de préparer cette soupe chez nous et de l'acheminer pour aider les réfugiés », raconte Eleni, une quinquagénaire arrivée à bord d'un fourgon avec d'autres volontaires depuis le centre d'Athènes, à 9 km de là. À l'instar de nombreux citoyens arrivant au Pirée ces derniers jours avec des charriots pleins de bouteilles d'eau, de croissants ou de lait pour les enfants, le groupe d'Eleni est sensibilisé par les reportages quotidiens des médias. « Refugees welcome to Pireaus » (réfugiés, bienvenue au Pirée), pouvait-on lire sur une énorme pancarte à l'entrée des terminaux 1 et 2 où 3 000 personnes – Syriens, Irakiens, Iraniens et Afghans – se sont massés hier, selon le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR). La majorité est là depuis deux jours, après avoir débarqué des ferries en provenance des îles grecques, principale porte d'entrée des migrants en Europe. Couvertures par terre, les familles sont accroupies avec des enfants dans les bras. Les plus chanceux dorment sous des tentes.
Un jeune Syrien déambule en chaise roulante. Son père raconte qu'il a perdu ses deux jambes lors d'un raid à Alep. Non loin de là, un autre groupe de bénévoles a réaménagé un entrepôt abandonné et installé l'électricité. Les réfugiés y arrivent nombreux pour charger leurs téléphones portables. « Il y a un besoin incroyable. Chacun fait ce qu'il peut », note Yannis, un employé de 40 ans qui a profité de sa pause de midi pour venir donner un coup de main.

Aides spontanées
Le HCR essaie de « coordonner » l'aide spontanée offerte, affirme une de ses responsables, Katerina Kitidi. « Ce n'est pas toujours possible car beaucoup de volontaires arrivent seuls pour distribuer eux-mêmes nourriture, eau et jeux pour les enfants », note-t-elle.
La plupart des réfugiés ne restent que deux jours au Pirée, espérant trouver un moyen pour rejoindre rapidement la frontière nord de la Grèce avec la Macédoine et continuer leur voyage vers l'Europe du Nord.
Mais le nombre de cars emmenant les réfugiés jusqu'à cette frontière a été considérablement réduit depuis une semaine, vu les restrictions drastiques imposées par la Macédoine. Hier, plus de 11 500 réfugiés étaient bloqués à cette frontière, campant dans des conditions épouvantables près du village d'Idomeni. « Nous savons que les frontières sont fermées mais nous irons quand même pour tenter de rejoindre l'Allemagne », dit Reza Mohammad, un Kurde de 25 ans originaire d'Idleb. Vu les difficultés d'accès à la frontière macédonienne, les réfugiés risquent de rester plus longtemps au Pirée. Une équipe de l'ONG Médecins du monde (MDM) a été dépêchée sur place jeudi et des toilettes publiques installées en nombre suffisant. Dans un camp improvisé sur la place Victoria, dans le centre d'Athènes, des centaines de familles dorment en revanche à la belle étoile depuis plusieurs jours, dans des conditions d'hygiène lamentables. « La situation est très difficile. Heureusement, il y a des aides spontanées, des gens de tous âges qui viennent quotidiennement, des retraités qui avaient vécu des situations difficiles et qui comprennent ce qui se passe », raconte Luisa, une étudiante de l'ONG Gefyra.
Iliana MIER/Camille
PAGELLA/AFP

Dans la salle d'attente du terminal 2 du port du Pirée, envahie par des centaines de familles de réfugiés, une dizaine de volontaires s'affairent autour d'une table installée à la va-vite : 200 bols de soupe chaude et du pain sont prêts à être distribués.« Nous nous sommes organisés via Facebook. Nous avons décidé de préparer cette soupe chez nous et de l'acheminer pour...

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