Crise Liban-Arabie : le bloc aouniste défend Bassil

Le bloc du changement et de la réforme de Michel Aoun a critiqué mardi, à l'issue de sa réunion hebdomadaire, les attaques dont le chef de la diplomatie Gebran Bassil est la cible en plein crise avec l'Arabie saoudite.

L'affaire de l'arrêt de l'aide financière saoudienne aux forces armées libanaises continuait en effet à susciter de vifs commentaires dans les milieux politiques du Liban, critiquant les attaques du Hezbollah à l'encontre de Riyad et les prises de position du ministre des Affaires étrangères lors des réunions de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), en janvier dernier.

Réunis au Caire, les pays de la Ligue arabe avaient exprimé dans un communiqué adopté à l'unanimité, à l'exception du Liban, leur "solidarité totale" avec l'Arabie saoudite face aux "actes hostiles et provocations de l'Iran", à la suite de l'exécution à Riyad du dignitaire religieux chiite Nimr el-Nimr. Gebran Bassil avait affirmé que le Liban "prenait ses distances" à l'égard du communiqué afin de préserver la "stabilité nationale".

L'ancien ministre Salim Jreissati a affirmé au nom du bloc aouniste que la position de M. Bassil était claire en ce qui concerne la solidarité avec l'Arabie saoudite, ajoutant que le chef de la diplomatie a exprimé la position du gouvernement. Il a dans ce cadre appelé à cesser de falsifier les propos de M. Bassil.

M. Jreissati a souligné que le Courant patriotique libre, dont M. Bassil est le leader, a toujours appelé à de meilleures relations avec les pays arabes. "Nul ne peut se livrer à des surenchères sur notre attachement à de bonnes relations avec l'Arabie saoudite et les pays du Golfe, a-t-il affirmé. Nous tenons à ces bonnes relations de la même façon que ces pays tiennent au Liban".