Le Liban reste « quasiment fermé » en termes de liberté économique

L'édition 2016 de l'indice de liberté économique publié par le Wall Street Journal et l'institut de recherche américain The Heritage Foundation place le Liban au 98e rang mondial sur un total de 178 pays, soit 4 places de moins qu'en 2015. Avec 59,5 %, le score du Liban se situe en dessous de la moyenne mondiale de l'indice qui s'élève à 60,7 %.
Le pays du Cèdre reste cependant classé 9e parmi les 14 pays de la zone Mena pris en compte par les auteurs de l'étude, rapportée par le Lebanon this Week de Byblos Bank, juste devant la Tunisie (114e au niveau mondial) mais loin derrière Bahreïn (18e), les Émirats arabes unis (25e) et le Qatar (34e), dans un classement où l'Algérie ferme la marche (154e). Le score du Liban est également inférieur à la moyenne régionale qui atteint 62,3 %. Le Liban se positionne enfin au 29e rang sur 46 pays à revenus moyens supérieurs (PRMS), soit trois places de moins qu'en 2015, dans ce classement intermédiaire où la moyenne s'établit à 60,4 %.
Ces mauvais résultats maintiennent le Liban dans la catégorie des pays « quasiment fermés » en termes de degré de liberté économique, dans laquelle il stagne depuis son exclusion en 2013 de la catégorie « modérément libre ». Les auteurs du rapport citent l'impact des tensions politico-sécuritaires, le manque de transparence au niveau de l'action gouvernementale et l'influence de la politique sur le pouvoir judiciaire parmi les causes de la baisse d'attractivité du pays pour les investisseurs locaux et étrangers.
L'indice de liberté économique est calculé à partir de la moyenne de dix composantes : liberté d'entreprendre, stabilité monétaire, liberté d'investissement... Ces composantes sont notées entre 0 et 100 et regroupées en quatre catégories : dispositif législatif, niveau d'intervention de l'État, efficacité des réglementations en place et ouverture des marchés.