Syrie : un mort dans le bombardement d'un hôpital de Médecins du monde lundi

Un hôpital de Médecins du monde (MdM) a été bombardé lundi en Syrie, tuant une infirmière, a dit jeudi à l'AFP la présidente de cette ONG basée à Paris, qui demande qu'on "sanctuarise les lieux de soins", en écho à l'appel de Médecins sans frontières.

"On a un hôpital à Maarat al-Nouman, entre Alep et Lattaquié dans le district d'Idlib, qui a été bombardé partiellement mais fonctionne encore. Une personne est décédée, une infirmière", a expliqué Françoise Sivignon, président de MdM.
Lundi, un bombardement qui a visé lundi un hôpital soutenu par Médecins sans frontières dans la même région du nord-ouest de la Syrie a fait 25 morts, selon un nouveau bilan de MSF.

Mme Sivignon, également médecin, s'indigne du "ciblage systématique des structures de soins", ajoutant que les partenaires de l'ONG en Syrie "sont aussi systématiquement touchés".
Dans un rapport publié jeudi, une autre ONG, Médecins sans frontières, a indiqué qu'en 2015, 63 structures qu'elle soutient ont été touchées par des frappes aériennes et des tirs de roquette. Selon ce document, ces frappes et tirs ont conduit à la destruction totale de 12 d'entre elles, et 81 membres du personnel médical ont été tués ou blessés.

"Après cinq ans de guerre en Syrie, les infrastructures sanitaires sont décimées", constate l'organisation non gouvernementale qui réclame une enquête indépendante.
"On n'a pas accès aux populations les plus vulnérables, on ne peut pas faire notre travail, nos partenaires ne peuvent pas faire leur travail et les personnes doivent se déplacer de plus en plus pour se faire soigner", constate aussi la présidente de Médecins du monde, qui se dit "très très inquiète".

Le conflit en Syrie a fait au total 260.000 morts et poussé des millions de personnes à fuir le pays.