Les frappes aériennes menées par la Russie et le régime de Bachar el-Assad en Syrie se poursuivent, voire même s'intensifient, malgré un accord pour une cessation des hostilités d'ici la fin de la semaine, selon un porte-parole militaire américain.

"Leurs bombardements se poursuivent à un rythme soutenu", a indiqué à la presse le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition à Bagdad. "Nous n'avons pas constaté de baisse d'intensité. Même, ça a plutôt augmenté". Il a précisé que l'armée américaine avait relevé une utilisation accrue d'avions tactiques, de lancements de missiles balistiques de courte portée et de barils d'explosifs lâchés depuis des hélicoptères syriens. "Ce dangereux mépris pour les victimes civiles ne fait que compliquer la situation et prolonge la souffrance des civils", a-t-il relevé.

A Munich en fin de semaine dernière, le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG) qui rassemble 17 pays et trois organisations multilatérales --dont les Etats-Unis, la Russie, l'Iran, l'Arabie saoudite, la Turquie, l'Union européenne et l'Onu -- est péniblement parvenu à un accord sur "une cessation des hostilités d'ici une semaine" et l'ouverture de couloirs humanitaires.

Mais lundi deux écoles et cinq hôpitaux, dont deux soutenus par Médecins sans frontières (MSF), ont été touchés par des frappes aériennes près d'Alep, où se déroule une offensive du régime syrien avec l'appui des Russes. Selon l'Onu, 50 personnes ont été tuées dans ces attaques. La Russie a nié toute responsabilité.

"Ce qu'il s'est passé en réalité, c'est que des avions russes/du régime (syrien) ont mené des frappes aériennes dans ces endroits. Et ces hôpitaux ont été touchés", a souligné le colonel Warren. "Ce n'est pas clair pour nous si c'est un avion russe ou un avion syrien, ou si c'est un missile russe ou un missile syrien", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis mènent une coalition internationale depuis l'été 2014 en Syrie et en Irak pour lutter contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).