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Culture - Scène

Quand la vie roule à tombeau ouvert

Il ne reste plus que six performances pour la pièce de Camille Salameh, « Injazat hayat »* (Accomplissements d'une vie), qui joue les reprises au théâtre Tournesol. À voir, absolument.

Le casting au complet de Camille Salameh.

Camille Salameh s'est absenté huit ans de la scène. Mais il ne s'est certainement pas absenté de l'espace scénique. Car cet artiste modeste et travailleur, tout en ne faisant pas de vagues, ne chôme pas. Entre ateliers de travail, films (Mamnou3 en 2012, Stable Unstable et Ghadi en 2013, et son court-métrage Troubled Waters qui a obtenu une mention spéciale la même année au Festival de Dubaï), Salameh partage son temps (et son talent) entre le grand écran et les planches. Il revient à présent avec cette pièce de théâtre qu'il a lui-même écrite et réalisée. Entouré de comédiens aussi talentueux les uns que les autres, il reproduit des fragments de la vie réelle.

Dans la grisaille du rire
Le début de la pièce commence par la fin. C'est en fait cette fin qui justifie, non pas les moyens, mais tout. L'intégralité de la vie. Contrairement à l'animal, l'homme sait qu'il n'y a pas d'échappatoire et que la mort est inéluctable. Sur un ton ludique et sarcastique, Camille Salameh a choisi, comme caractère principal, un comédien, un homme supposé avoir accompli des actes dans sa vie. Et l'on dira même plus, des actes visibles car tous les êtres humains ont des accomplissements (grands ou petits) au courant de leur vie, mais certains passent, comme des étoiles filantes, sans se faire remarquer.
Le personnage incarné par Fouad Yammine est un comédien rendu célèbre pour avoir joué dans Les dix petits nègres. Malheureusement, personne ne souvient de lui que dans ce rôle-là. Pourtant, l'artiste a bien eu une vie privée et un parcours certainement intéressants...

Qu'est-ce que la vie? À quoi tient-elle? s'interroge Camille Salameh. Devrait-on tellement s'en faire alors que la fin est inévitablement, irrévocablement la même? Si les morts pouvaient parler, qu'auraient-ils dit? Du moins le jour de cette cérémonie de quarantième où tout le monde prend la parole sans même connaître la personne défunte.
Burlesques, loufoques sont les acteurs qui incarnent, à tour de rôle, des caractères bien différents. Accessible et populaire, sans jamais être vulgaire, est l'écriture de Camille Salameh, quoique souvent teintée de «gris». Une écriture, bien trempée dans le réel et en strates, qui ouvre à chaque instant des tiroirs. Tout comme ces tiroirs, les plans scéniques se superposent, s'entremêlent parfois en une joyeuse farandole absurde. Comme un tourbillon de vie. Avant la fin...

*Ce week-end, ainsi que les 11, 12, 13 et 14 février, au théâtre Tournesol, Tayouneh. Billets en vente dans toutes les librairies Antoine.

Camille Salameh s'est absenté huit ans de la scène. Mais il ne s'est certainement pas absenté de l'espace scénique. Car cet artiste modeste et travailleur, tout en ne faisant pas de vagues, ne chôme pas. Entre ateliers de travail, films (Mamnou3 en 2012, Stable Unstable et Ghadi en 2013, et son court-métrage Troubled Waters qui a obtenu une mention spéciale la même année au Festival de...

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