L'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe, a réussi à resserrer l'étau, hier, autour des rebelles dans la ville d'Alep après avoir coupé leur principale route d'approvisionnement.
Alep, ex-capitale économique et chef-lieu de la province du même nom située dans le nord du pays, est divisée depuis 2012 entre quartiers ouest contrôlés par le régime et quartiers est tenus par les rebelles.
Les troupes du régime du président Bachar el-Assad, aidées par des miliciens et des combattants du Hezbollah, encerclaient les rebelles à Alep par l'Ouest, le Sud et l'Est. Elles ont également avancé ces derniers jours depuis le Nord. Outre la mise hors service de leur route d'approvisionnement depuis la Turquie, pays qui soutient la rébellion syrienne, les rebelles voient désormais les quartiers sous leur contrôle à Alep menacés.
Depuis leur assaut lancé lundi, les prorégime ont pris sur leur chemin plusieurs villages et localités, dont hier celle de Maarasset el-Khan, avant de briser le siège imposé depuis plus de trois ans par les rebelles islamistes aux localités de Nebbol et de Zahra, a indiqué une source militaire sur le front. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), cette avancée est la plus importante du régime dans la province d'Alep depuis 2012.
Quartiers rebelles menacés
« Les prorégime encerclent les quartiers rebelles à Alep des côtés Sud, Est et Nord, à l'exception d'une seule ouverture dans le Nord-Ouest qui permet aux insurgés d'accéder à la province voisine d'Idleb. S'ils parviennent à poursuivre leur avancée, ils pourront alors bloquer ce seul accès » et assiéger totalement les rebelles, a expliqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. « Les forces du régime ont accompli en trois jours à Alep ce qu'elles avaient échoué à faire en trois ans, et cela grâce principalement à l'appui russe », a-t-il ajouté.
L'agence officielle Sana à Damas a confirmé que le siège des localités de Nebbol et de Zahra avait été brisé. Nebbol et Zahra, qui comptaient 36 000 habitants avant le début de la guerre en 2011, sont défendues par des milliers de combattants progouvernementaux, selon l'OSDH.
162 morts
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé que son pays ne cessera pas son intervention militaire en Syrie avant d'y avoir « réellement vaincu » les groupes « terroristes ».
En trois jours de combats dans la région d'Alep, 90 rebelles ont péri dans les affrontements et les raids russes, alors que 45 combattants prorégime ont été tués, selon l'OSDH. 27 civils sont par ailleurs morts, dont 24 dans les raids russes. En outre, des milliers de personnes ont fui les combats et les raids dans le nord de la province d'Alep, a ajouté l'ONG.
La France, hostile au régime syrien, a condamné hier soir, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, « l'offensive brutale menée par le régime syrien, avec le soutien de la Russie, pour encercler et asphyxier Alep et ses centaines de milliers d'habitants ».
La province d'Alep est en grande majorité aux mains du Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, et de ses alliés islamistes, ou du groupe jihadiste État islamique (EI). Depuis le début le 30 septembre de l'intervention militaire de la Russie, alliée du régime Assad, l'armée a avancé dans les provinces de Lattaquié, d'Alep et de Deraa.
Parallèlement, un « conseiller militaire » russe a été tué lundi en Syrie par un obus tiré par les jihadistes de l'EI, a annoncé hier soir le ministère russe de la Défense cité par l'agence RIA Novosti. Ce militaire russe, déployé dans une « garnison militaire » de l'armée loyale, formait des Syriens à l'utilisation de « nouveaux armements » quand il a été « mortellement blessé » par un tir d'obus, selon le ministère russe qui ne précise pas où a eu lieu l'attaque imputée à l'État islamique.
Ailleurs dans le pays, un convoi d'aide médicale et alimentaire a pénétré dans la ville de Moadamiyat el-Cham, près de Damas, assiégée par les forces du régime, selon le Comité international de la Croix-Rouge. Le convoi du CICR est composé de dix camions remplis de nourriture et de deux autres de médicaments et d'équipements médicaux, a précisé Pawel Krzysiek, porte-parole du CICR en Syrie.
(Source : AFP)
QUELS ACCOMPLISSEMENTS ? ILS N'ONT RÉCUPÉRÉ QUE DES QUARTIERS DANS LES GRANDES VILLES QUI ÉTAIENT OCCUPÉS DE VRAIS REBELLES PAR LES BOMBARDEMENTS AVEUGLES ET INHUMAINS DE L'URSS RENOMMÉE RUSSIE ! L'E.I. ÉPAULE LE RÉGIME EN SYRIE, LE RÉGIME EN IRAQ, LES HOUTIS AU YÉMEN ET COMBAT LE RÉGIME DANS LA SAOUDITE ET EN LYBIE... L'E.I. COMBAT L'ARMÉE NATIONALE AU LIBAN... ILS MÉNAGENT L'IRAN ET SES ACCESSOIRES... LE RÉGIME SYRIEN NE CONTRÔLE TOUJOURS QUE MOINS DE 30% DU TERRITOIRE SYRIEN. LA CONNIVENCE MASTODONTO-OURSIENNE SAUTE AUX YEUX...
11 h 47, le 04 février 2016