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Moyen Orient et Monde

« Il ne faut pas nourrir les réfugiés »

Le gouverneur de la province de Flandre occidentale était hier au cœur d'une polémique en Belgique après avoir lancé un appel à ne « pas nourrir les réfugiés ».
« Ne nourrissez pas les réfugiés, sinon d'autres viendront », avait lancé lundi sur une radio flamande le gouverneur, le chrétien-démocrate Carl Decaluwé, représentant de l'État fédéral dans la province côtière de l'ouest du royaume. Le message s'adressait en particulier aux habitants de Zeebruges, dont certains avaient apporté de la nourriture à des migrants pendant le week-end. Son appel, qui a été comparé à une « interdiction de nourrir les canards ou les mouettes » par des médias belges, a visiblement eu un effet contre-productif puisque des bénévoles ont distribué mardi soir un repas chaud à quelque 35 migrants, selon le quotidien flamand Het Laatste Nieuws. « Et la charité, ça ne compte plus pour un gouverneur qui s'est toujours présenté comme chrétien-démocrate ? » s'est interrogé Ronny Blomme, un habitant de Zeebruges, cité hier par le journal. « Si nous ne les aidons pas, nous les poussons encore plus profondément dans l'illégalité et dans les mains des passeurs », a réagi Médecins du monde. « Decaluwé a raison. On ferait mieux de les envoyer à Bruxelles, sinon nous aurons un deuxième Calais à Zeebruges », a toutefois estimé un autre habitant du quartier, cité dans Het Laatste Nieuws.
Par ailleurs, le gouvernement allemand a approuvé hier des mesures devant rendre l'Allemagne moins attractive pour les migrants économiques. Outre les mesures phares déjà connues – Maroc, Tunisie, Algérie classés pays sûrs et rapprochement familial repoussé de deux ans pour certaines catégories de réfugiés –, d'autres ajustements visent en priorité à accélérer le traitement des demandes d'asile considérées comme n'ayant aucune chance d'aboutir. Ainsi, les ressortissants des pays jugés sûrs, et donc sans grande chance d'obtenir le droit d'asile, les personnes faisant appel du rejet de leur première demande, celles ayant menti sur leur identité ainsi que les migrants pouvant « représenter un danger pour la sécurité et l'ordre publics » auront désormais une obligation de résidence. Objectif : faciliter leur expulsion une fois les recours épuisés. L'Allemagne va aussi limiter de manière draconienne les raisons médicales empêchant l'expulsion d'un demandeur d'asile débouté aux seules maladies mortelles ou graves. Autre nouveauté, le gouvernement allemand va réduire les aides sociales versées à un demandeur d'asile. Et une personne ne pourra y prétendre que si elle s'est bien présentée au centre d'accueil que les autorités lui ont attribué et pas à celui de son choix.

Le gouverneur de la province de Flandre occidentale était hier au cœur d'une polémique en Belgique après avoir lancé un appel à ne « pas nourrir les réfugiés ».« Ne nourrissez pas les réfugiés, sinon d'autres viendront », avait lancé lundi sur une radio flamande le gouverneur, le chrétien-démocrate Carl Decaluwé, représentant de l'État fédéral dans la province côtière...

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