La ville de Ferguson, symbole des violences policières contre les Noirs aux Etats-Unis, a annoncé mercredi avoir trouvé un accord avec le ministère de la Justice pour réformer sa police et ses tribunaux.
La mort, en août 2014, d'un jeune Noir, Michael Brown, abattu par un policier blanc alors qu'il n'était pas armé, avait déclenché de violentes manifestations dans cette ville du Missouri (centre) et un débat national sur les relations interraciales et sur l'usage excessif de la force par des policiers américains.
Une enquête fédérale, révélée en mars, avait dressé un portrait accablant des forces de l'ordre de Ferguson, accusées de racisme, de harcèlement contre les Noirs ou de brutalités gratuites. Le chef de la police locale avait présenté sa démission quelques jours après, suivi d'autres responsables.
Les Noirs avaient en outre 68% moins de chance de voir leur dossier rejeté par un juge municipal, ajoutait le rapport. La ville avait été accusée par le ministre de la Justice d'alors, Eric Holder, d'utiliser les forces de l'ordre pour augmenter les recettes municipales, plutôt que pour maintenir l'ordre public. M. Holder s'était dit "prêt" à démanteler la police de Ferguson.
Depuis la publication du rapport, la ville "a effectué des changements positifs", a souligné le ministère de la Justice dans une lettre envoyée au conseil municipal de Ferguson.
Les réformes, détaillées dans un décret de consentement de 131 pages, permettront d'"assurer que l'engagement pris par la municipalité de recentrer les activités de la police et des tribunaux municipaux sur la sécurité publique plutôt que sur la génération de revenus persistera et ne sera pas rompu", a-t-il ajouté.
Les élus municipaux doivent décider le 9 février d'adopter ou non cet accord.
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