France: émotion après la découverte de faux engins explosifs à l'aéroport parisien de Roissy

Des engins explosifs factices destinés à des exercices de sécurité ont dernièrement été découverts par hasard à l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle par des salariés de l'entreprise FedEx, furieux de ne pas avoir été informés du transport de tels colis, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

Le 22 janvier, des salariés de la compagnie américaine de messagerie express traitaient dans la soirée un fret en provenance des Etats-Unis et à destination de la Tunisie lorsqu'un des colis s'est éventré, dévoilant une cocotte-minute remplie de vis et de boulons.

Après un mouvement de recul, les salariés se sont rendu compte qu'un conteneur transportait d'autres dispositifs similaires, accompagnés de ce qui semblait être des détonateurs, a raconté Frédéric Petit, représentant du personnel de la compagnie pour le syndicat CGT.

Ils ont alors alerté leur direction pour "danger imminent". Des responsables arrivés sur place ont ensuite tout vérifié, en passant les colis aux rayons X et en utilisant des chiens de détection. "Personne n'était au courant de ce fret", assure le syndicaliste. "Les colis étaient en réalité des leurres en partance pour l'ambassade des États-Unis à Tunis et destinés à des exercices d'entraînement", indique à l'AFP une source de sécurité aéroportuaire. "Ce genre de transit n'est pas courant mais se déroule parfois", explique cette source. "C'est simplement la première fois qu'un des colis s'ouvre".

"C'est irresponsable", a jugé M. Petit, "surtout en plein état d'urgence" décrété après les attentats jihadistes du 13 novembre qui ont fait 130 morts à Paris. Les salariés de FedEx, selon le représentant syndical, souhaitent demander des comptes à leur direction ainsi qu'à la maison mère. Ils ont décidé d'exercer leur droit de retrait et souhaitent l'interdiction de ce genre de transits en France, du fait de la situation sécuritaire du pays.