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Paris veut des "garanties" de Washington pour pouvoir financer un projet gazier russe

Paris a indiqué lundi vouloir obtenir des "garanties" de Washington pour que des banques françaises puissent financer le projet gazier Yamal LNG, dont Total est partenaire en Russie, sans tomber sous le coup des sanctions américaines visant Moscou.

Evalué à 27 milliards de dollars, ce projet gazier gigantesque détenu à 20% par Total, est sous le coup de sanctions américaines appliquées en raison de la crise ukrainienne à Novatek, entreprise russe possédant 50% du projet.

"Le problème n'est pas un problème de sanctions françaises ou européennes, c'est un problème de sanctions américaines", a indiqué le ministre français de l'Economie Emmanuel Macron, en visite à Moscou, en rappelant que Bruxelles n'a pas inclus le projet dans sa liste d'entreprises et personnalités russes sanctionnés.
"Les groupes français, à juste titre, souhaitent avoir des garanties pour s'assurer qu'ils ne feront pas l'objet de pénalités des autorités américaines dans le cadre du projet Yamal, parce que le partenaire de Total fait partie de la liste américaine", a-t-il ajouté en référence à Novatek.

Même si le projet n'est pas directement soumis aux sanctions, contrairement à d'autres chantiers pétroliers dans l'Arctique russe, les sanctions américaines ont brusquement tari les sources de financement en dollars pour Yamal LNG, alors que la chute des cours du pétrole réduit en parallèle les revenus du secteur.
Néanmoins, le président russe Vladimir Poutine a récemment déclaré que 15 milliards de dollars avaient déjà été financés, sur un total de 27 milliards.

Yamal répond à un impératif stratégique pour la Russie: il doit permettre au pays de diversifier ses exportations d'hydrocarbures vers l'Asie, une nécessité apparue avec la crise économique en Europe et renforcée par les tensions croissantes avec les Occidentaux.

Paris a indiqué lundi vouloir obtenir des "garanties" de Washington pour que des banques françaises puissent financer le projet gazier Yamal LNG, dont Total est partenaire en Russie, sans tomber sous le coup des sanctions américaines visant Moscou.Evalué à 27 milliards de dollars, ce projet gazier gigantesque détenu à 20% par Total, est sous le coup de sanctions américaines appliquées en...