Aoun : La réunion de Maarab "est plus importante que l'élection présidentielle elle-même"

Le chef du bloc du Changement et de la réforme, le général Michel Aoun, a estimé mardi que la rencontre qui a eu lieu hier à Maarab entre le leader des Forces libanaises (FL) Samir Geagea et lui-même "est plus importante que l'élection présidentielle elle-même".

M. Geagea a annoncé lundi qu'il allait soutenir la candidature de son ennemi juré, M. Aoun, à la présidence de la République.

Interrogé par un journaliste sur la chaîne OTV, M. Aoun a assuré que le soutien de M. Geagea à sa candidature "n'est pas une réaction à l'initiative du chef du Courant du Futur, Saad Hariri". "Nous parlons de la question depuis à peu près un an, lorsque le rapprochement entre nous a débuté", a-t-il poursuivi.

M. Hariri avait, il y a quelques semaines, proposé officieusement que le chef des Marada, Sleiman Frangié, présente sa candidature à la présidence de la République. Mais selon M. Aoun, "il est clair que M. Hariri n'a pas encore choisi qui il soutiendra pour la présidentielle".

Au sujet de sa relation avec M. Frangié, M. Aoun a indiqué que ce dernier restera "comme un fils" pour lui. Il a également assuré que sa dernière rencontre avec le leader des Marada était "calme" et que "le ministre Gebran Bassil a contacté M. Frangié le jour de l'annonce de l'accord (avec les FL) et l'en a informé".

Concernant la position du Hezbollah, M. Aoun a affirmé que le parti chiite lui a "assuré son soutien par le passé". Il a aussi noté n'avoir pas "discuté avec l'Iran de la question présidentielle". "Les Français m'ont informé que l'Iran garde ce dossier entre les mains des Libanais", a-t-il déclaré.

Le chef du bloc aouniste a également indiqué qu'il contactera bientôt le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt. "Je pense qu'il a quelque chose de positif", a-t-il dit.

A la question de savoir s'il se rendra au Parlement pour participer à la 35e séance électorale pour l'élection d'un président de la République, prévue le 8 février, M. Aoun a répondu : "Nous n'avons pas encore décidé".

Sur un autre plan, M. Aoun a assuré ne pas rejeter l'accord de Taëf (1989), mais avoir demandé "l'amendement de certaines clauses". Il a également réitéré sa volonté que les élections législatives aient lieu sur la base de la proportionnelle. " La proportionnelle donne à chaque partie son droit, il s'agit de la traduction effective de ce que stipule le pacte national en matière de juste représentation", a-t-il affirmé.