Souhaid à « L’OLJ » : Geagea et Aoun ont cédé à la logique communautariste du Hezbollah

Commentant hier à L'OLJ la réconciliation à Meerab, le coordinateur du 14 Mars, Farès Souhaid, a estimé que « le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, ont voulu affirmer ensemble que les maronites ont décidé, à la majorité de leurs composantes, de soutenir la candidature du général Aoun à la présidence de la République. Ils ont instauré un nouvel équilibre entre les forces communautaires, c'est-à-dire entre les chrétiens, d'une part, et les sunnites et les chiites, de l'autre ».
« Or ce jeu de l'équilibre des forces est doublement dangereux. D'abord, il consacre le Hezbollah comme le grand gagnant, jusque-là, de la présidentielle, le choix se limitant désormais entre son fils aîné et son fils cadet. Ensuite, si les musulmans outrepassaient la candidature de Michel Aoun, ils outrepasseraient la volonté politique maronite, au-delà de la personne du général Aoun », ce qui porterait un coup dur aux chrétiens, a-t-il expliqué. Et si, au cas contraire, « les musulmans soutenaient la candidature de Michel Aoun, le Hezbollah en serait l'unique vainqueur ».
C'est sur la base de toutes ces données que Farès Souhaid a appelé les parties à favoriser « une approche politique et non pas communautaire du dossier de la présidentielle ». « Malheureusement, alors que nous tentons, depuis 2005, de libaniser le Hezbollah, les communautés ont fini par mimer le Hezbollah et se replier sur elles-mêmes. »