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Lifestyle - Liban Pop

La danse du ventre donne des ailes à Randa Makhoul

Le public l'a découverte et appréciée grâce à son déhanchement à la fois discret et sensuel. Randa Makhoul n'est pas une simple danseuse du ventre. C'est une artiste qui respecte son corps et
aime le célébrer dans des performances sans cesse renouvelées.

Randa Makhoul, un oiseau qui danse. Photo Fadel Rostom

Elle se produit depuis quelques années au Métro al-Madina dans deux spectacles de Hicham Jaber : Hishik Bishik et Bar Farouk. Son sourire enjôleur, ses grands yeux de biche, sa taille fine et sa gestuelle fraîche et naturelle ont captivé un public qui l'a très vite adoptée. Ainsi, outre les performances qu'elle exécute au Métro al-Madina, les Libanais la sollicitent pour des célébrations, telles que des mariages, des anniversaires et autres événéments.

Randa Makhoul est un oiseau libre
Mais ceci n'a pas toujours été ainsi pour la jeune fille originaire du Akkar, issue d'une large famille (cinq filles et un garçon) et ayant passé son enfance en Afrique. Adolescente, elle poursuit des études de publicité à l'Alba et suit le chemin traditionnel dicté par les règles sociales. Mais très vite, l'enfant indisciplinée à l'esprit libre sortira des sentiers battus et choisira sa propre voie. Après cinq ans passés dans une boîte de publicité, elle rendra son tablier et décidera de voler de ses propres ailes.

Randa Makhoul est un oiseau de nuit
La vie nocturne l'appelle, la séduit. Depuis sa jeunesse, elle aime fréquenter les « clubs » avec une bande de copains, écouter de la musique et danser, danser jusqu'à l'aube. « J'ai la fièvre de la danse, dit-elle. Seule la musique me fait vibrer et me fait oublier toutes mes peines. » Elle esquisse un sourire... très contagieux d'ailleurs. Son temps ? Elle le partage entre deux activités différentes. Si, en journée, l'artiste donne des cours de dessins aux enfants, le soir, elle se métamorphose et monte sur scène en présentant des shows qu'elle réalise elle-même. « Je conçois moi-même mes costumes, de même que mes performances. » Perfectionniste, l'artiste a le souci du détail et n'aime pas faire les choses à moitié. « J'ai une responsabilité envers mon patron, mais aussi envers mon public que je n'aime pas décevoir. »

Randa Makhoul est un oiseau qui danse
Elle avoue en toute simplicité qu'elle se considère comme autodidacte dans le milieu de la danse. « J'ai appris à me déhancher depuis que j'étais enfant. Ce sont mes parents qui m'invitaient à danser en public à chaque occasion festive. Je ne me suis jamais comparée aux "piliers" fondateurs de la danse du ventre tels que Tahi'a Carioka, Samia ou Nadia Gamal. Par contre, je fais constamment des recherches sur le Net afin d'élaborer mes mouvements et évoluer. » Les exercices physiques sont un rituel pour cette piétonne qui ne conduit pas et préfère sillonner la ville à pied. On ne perçoit chez elle aucune prétention, ni une quelconque ambition dévorante d'être la meilleure. Randa Makhoul est authentique. Avec elle, pas de faux-fuyants ni de simulation. Tout est transparent, « à la limite de la naïveté », renchérit-elle en rigolant. Tout ce qui lui importe est de semer de la joie autour d'elle. C'est ainsi qu'à la fin des spectacles de Hicham Jaber, elle descend de la scène et se mêle au public. Un geste que le producteur a institué désormais comme partie intégrante du show. Discrètement, Randa a imposé son style, sa vision et sa personnalité.

Randa Makhoul est un oiseau non migrateur
« La voie que j'ai choisie n'est pas toujours facile, voire semée d'embûches, dans un pays où l'on ne prend pas le corps au sérieux. Alors que moi, j'ai un grand respect pour ce corps, quel que soit son âge ou sa forme. Je m'amuse parfois à le dessiner ou le photographier. » A-t-elle songé un jour à quitter le pays et faire carrière ailleurs ? « Jamais. Je suis trop clouée à ce sol que j'aime. Récemment, la troupe de Hishik Bishik a effectué une tournée en Belgique. C'était exaltant de faire comprendre notre culture à des étrangers, mais il me tardait de rentrer au Liban. C'est comme ça », dit-elle, sans se poser plus de questions.
Et si on demande à cet oiseau libre qu'on ne peut mettre en cage quels sont ses rêves, Randa Makhoul n'hésite pas à répondre : « Avoir un bébé. Même si je dois le faire toute seule ! »


Pour mémoire
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Elle se produit depuis quelques années au Métro al-Madina dans deux spectacles de Hicham Jaber : Hishik Bishik et Bar Farouk. Son sourire enjôleur, ses grands yeux de biche, sa taille fine et sa gestuelle fraîche et naturelle ont captivé un public qui l'a très vite adoptée. Ainsi, outre les performances qu'elle exécute au Métro al-Madina, les Libanais la sollicitent pour des...

commentaires (1)

Plus les danseuses du ventre dansent ...! plus les autres ont faim... (proverbe Saoudien du 22 siècle) ...

M.V.

14 h 23, le 15 janvier 2016

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Commentaires (1)

  • Plus les danseuses du ventre dansent ...! plus les autres ont faim... (proverbe Saoudien du 22 siècle) ...

    M.V.

    14 h 23, le 15 janvier 2016

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