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Économie - Stratégie

La Chine pourrait creuser son déficit budgétaire pour doper sa croissance

La Chine pourrait creuser son déficit budgétaire en 2016 si les autorités optent, comme le leur recommandent certains économistes, pour l'augmentation des dépenses publiques afin d'endiguer le ralentissement de l'économie et de pallier le manque d'efficacité de la politique monétaire.
Le gouvernement devrait porter le déficit budgétaire à environ 3 % du produit intérieur brut (PIB) l'an prochain contre un objectif de 2,3 % pour 2015, afin d'amortir en partie l'impact possible des réformes structurelles sur l'économie, ont expliqué plusieurs conseillers de Pékin.
Ces sources, qui conseillent les plus hautes instances dirigeantes de l'État mais ne participent pas aux prises de décisions, ont ajouté que l'augmentation du déficit figurait parmi les recommandations présentées lors d'une réunion récente sur la politique économique pour 2016.
« Le ratio du déficit budgétaire de l'an prochain atteindra très probablement 3 %, voire un peu plus, et on ne peut pas exclure la possibilité qu'il continue d'augmenter au cours des prochaines années », a dit une source au sein du ministère des Finances. Le mois dernier, le vice-ministre des Finances Zhu Guangyao a estimé que les économistes devaient reconsidérer le niveau de déficit considéré comme dangereux, des propos que certains observateurs ont interprété comme un indice d'une évolution prochaine de la politique budgétaire.
« Pour empêcher une poursuite du ralentissement de la croissance économique, la Chine devrait adopter une politique budgétaire plus énergique l'an prochain et au cours des années suivantes, en faisant de la politique budgétaire son principal instrument », a déclaré un économiste influent de l'Académie des sciences sociales chinoise.
La croissance de la deuxième économie mondiale devrait être revenue autour de 7 % cette année, le chiffre le plus bas depuis près de 25 ans, et elle reste exposée à des pressions déflationnistes malgré l'assouplissement répété de la politique monétaire et de multiples injections de liquidités dans le système financier par la Banque centrale. Pékin devrait annoncer pour 2016 une prévision de croissance d'au moins 6,5 %, conforme au nouveau plan quinquennal et compatible avec l'objectif d'un doublement du PIB et du revenu par habitant sur la période 2010-2020. « En période de déflation, la politique monétaire est inefficace car les banques rechignent à prêter et les entreprises rechignent à emprunter », explique l'économiste de l'Académie des sciences sociales, qui prône un déficit budgétaire situé entre 3 % et 4 % du PIB l'an prochain pour financer des baisses d'impôts et de taxes et des dépenses d'infrastructures.
Il n'y a pas de statistiques détaillées disponibles sur le ratio déficit / PIB chinois mais des analystes en Chine estiment qu'il n'a jamais atteint 3 % depuis 1978, l'année du lancement par Deng Xiaoping des grandes réformes de libéralisation de l'économie.
Le déficit avait représenté 2,8 % du PIB en 2009, année marquée par un plan de soutien de 4 000 milliards de yuans (616 milliards de dollars) destiné à contrer l'impact de la crise financière mondiale. À l'époque, un vice-ministre des Finances avait déclaré que le déficit avait dépassé 5 % au cours des années 1960. Si l'objectif 2015 a été fixé à 2,3 %, le ministre des Finances, Lou Jiwei, a dit en mars que le niveau définitif pourrait atteindre 2,7 %. « Il pourrait être revu en hausse, à environ 3 %. Nous devons mettre en place une politique offensive et augmenter les dépenses budgétaires pour soutenir une économie qui ralentit », estime un économiste influent qui conseille le Parlement chinois.
(Source : Reuters)

La Chine pourrait creuser son déficit budgétaire en 2016 si les autorités optent, comme le leur recommandent certains économistes, pour l'augmentation des dépenses publiques afin d'endiguer le ralentissement de l'économie et de pallier le manque d'efficacité de la politique monétaire.Le gouvernement devrait porter le déficit budgétaire à environ 3 % du produit intérieur...

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