Ali Yaacoub, le frère de l'ancien député Hassan Yaacoub, contre qui un mandat d'arrêt a été émis lundi dans le cadre de l'enquête sur le rapt de Hannibal Kadhafi, l'un des fils de l'ex-dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, a dénoncé lundi la politisation du dossier, prévenant qu'aucun compromis ne sera accepté.
"Ce dossier est politisé et des pressions politiques sont exercés, a dénoncé Ali Yaacoub. Nous refusons l'idée que le sort de Hassan Yaacoub soit lié à celui d'Hannibal Kadhafi", a-t-il poursuivi, concédant toutefois qu'il pourrait revoir son jugement "si cela pourrait permettre le retour des personnes disparues depuis 38 ans".
"Tout a été fait pour que l'on oublie que mon père a été enlevé", a estimé Ali Yaacoub.
Vendredi dernier, il avait déjà dénoncé "une manœuvre politique derrière cette arrestation", indiquant également que le ministre libyen de la Justice a demandé qu'une délégation libanaise se rende en Libye "immédiatement pour l'informer du dossier".
Le père de Hassan Yaacoub a disparu en Libye en 1978 avec l'imam Moussa Sadr ainsi que le journaliste Abbas Badreddine. Lorsque les trois hommes ont disparu, le pays était dirigé par Mouammar Kadhafi. Depuis, le Liban tient l'ancien dictateur libyen, tué lors de la révolution de 2011, pour responsable de cette disparition.
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