Syrie : la prochaine réunion internationale se tiendra à New York (Ban Ki-moon)

La prochaine réunion internationale pour trouver une issue politique au conflit syrien se tiendra à New York et non plus à Vienne comme les précédentes, a annoncé jeudi Ban Ki-moon.

Le secrétaire général de l'Onu n'a pas précisé la date de cette réunion entre les grandes puissances mais des diplomates à l'ONU ont indiqué qu'elle se tiendra probablement le 18 décembre. Les pays concernés "se coordonnent étroitement pour tenir la prochaine réunion du processus de Vienne ici à New York", a déclaré M. Ban à des journalistes. "J'attends cela avec impatience".

A la mi-novembre à Vienne, dix-sept pays -- dont les principaux protagonistes de la crise syrienne comme les Etats-Unis, l'Iran et la Russie -- avaient adopté une feuille de route pour une transition en Syrie.
Les membres de ce Groupe international de soutien à la Syrie ont fixé un calendrier qui prévoit une rencontre d'ici au 1er janvier entre représentants de l'opposition syrienne et du régime, la formation d'un gouvernement de transition dans les six mois et l'organisation d'élections d'ici 18 mois.

"Le processus de paix de Vienne a créé un nouvel élan", a souligné M. Ban. "Nous travaillons à lancer début janvier une initiative qui impliquerait à la fois des discussions politiques entre Syriens et un cessez-le-feu sur l'ensemble de la Syrie".

De profondes divergences subsistent toutefois sur l'avenir du président Bachareal-Assad dans le cadre d'une transition politique en Syrie. Les Etats-Unis veulent son départ rapide du pouvoir alors que l'Iran et la Russie, derniers soutiens du régime syrien, s'y opposent et souhaitent même que Damas soit associé à la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique.

Selon des diplomates à l'Onu, les Etats-Unis pourraient profiter de la présence à New York le 18 décembre des dirigeants des grandes puissances pour organiser une réunion ministérielle du Conseil de sécurité présidée par le secrétaire d'Etat John Kerry et consacrée au financement des groupes extrémistes. Les Etats-Unis assument en décembre la présidence tournante du Conseil.
Washington travaille sur un projet de résolution du Conseil qui renforcerait les mesures prises pour asphyxier financièrement le groupe Etat islamique, notamment en luttant contre la contrebande de pétrole syrien et irakien, une des principales sources de financement de l'EI.

Moscou a élaboré de son côté un projet de résolution en ce sens qu'il a présenté la semaine dernière à ses principaux partenaires.