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Irak : "Impossible" de remplacer dans l'immédiat le Premier ministre (président)

Un remplacement du Premier ministre irakien Haider al-Abadi, qui est contesté dans ses propres rangs, est "impossible" au moment où l'Irak lutte contre le groupe Etat islamique (EI), qui tient de larges portions du pays, a déclaré mercredi à Paris le président irakien Fouad Massoum.

"Il n'est pas possible, dans les conditions actuelles, de remplacer M. Abadi. C'est dans l'intérêt de l'Irak", a déclaré à la presse M. Massoum, en visite en France où il devait rencontrer le même jour le président François Hollande. "Parce que si M. Abadi est remplacé, nous allons avoir besoin de cinq à six mois pour nous mettre d'accord sur la personne qui va le remplacer. Et ce gouvernement sera uniquement un gouvernement de gestion des affaires courantes, qui ne pourra signer aucun accord, et qui ne pourra prendre aucune décision, alors que nous sommes en confrontation avec Daech" (acronyme en arabe de l'EI), a-t-il ajouté. "Et quelle serait l'alternative ? Ce n'est pas facile de se mettre d'accord sur une autre personnalité", a-t-il encore commenté.

M. Abadi est contesté au sein même de son parti Dawa, depuis qu'il a pris ses fonctions en août 2014, alors que le groupe jihadiste Etat islamique venait de conquérir des pans entiers du territoire dont la deuxième ville du pays, Mossoul.

Sa position apparaît ces derniers temps encore plus fragile. Son prédécesseur, Nouri al-Maliki, et d'autres figures politiques de son bloc parlementaire à domination chiite qui entretient des liens étroits avec Téhéran réclament, selon les observateurs, une coopération moins étroite avec la coalition internationale contre l'EI menée par les Etats-Unis.

Certains politiciens reprochent également à M. Abadi de ne pas se montrer assez ferme pour faire aboutir un ensemble de réformes destinées à lutter contre la corruption et la gabegie dans l'administration.
Le programme de réformes "a eu l'approbation du parlement, à l'unanimité. Personne ne s'y est opposé", a déclaré à ce propos M. Massoum.

Le président Massoum, qui est en fonctions depuis l'été 2014, est une personnalité kurde, comme le veut une règle non écrite qui attribue à cette communauté le poste, principalement protocolaire, de président de la République.

Un remplacement du Premier ministre irakien Haider al-Abadi, qui est contesté dans ses propres rangs, est "impossible" au moment où l'Irak lutte contre le groupe Etat islamique (EI), qui tient de larges portions du pays, a déclaré mercredi à Paris le président irakien Fouad Massoum.
"Il n'est pas possible, dans les conditions actuelles, de remplacer M. Abadi. C'est dans l'intérêt de...