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Liban - Ressources hydrauliques

Pour ses détracteurs, le barrage de Janné profitera « à peine » à Jbeil et au Kesrouan, nullement à Beyrouth

La Coalition contre le barrage de Janné, sur le Nahr Ibrahim, a répondu hier aux derniers propos du député Simon Abi Ramia (voir L'Orient-Le Jour du mardi 24 novembre). Le député du bloc du Changement et de la Réforme avait, à travers deux communiqués dirigés principalement contre le chef du bloc du Futur, Fouad Siniora, et le président de la commission parlementaire de l'Eau, Mohammad Kabbani, menacé de couper l'eau de Beyrouth si le projet de barrage, qui doit desservir la capitale et Jbeil, selon ses concepteurs, n'est pas réalisé.
Le communiqué de la coalition, signé par Raja Noujaim, estime que « le masque est tombé ». Il énumère toutes les preuves qui, selon cette coalition, montrent que « le projet, dont on annonce qu'il permettra de stocker 38 millions de mètres cubes, et qui en réalité n'en stockera que huit millions, profitera à peine à Jbeil et au Kesrouan », et nullement à la capitale. Or celle-ci aura déboursé quelque 80 % du budget de plus de 750 millions de dollars nécessaires (NDLR : à travers l'Office des eaux de Beyrouth), toujours selon le communiqué.
Si c'est pour desservir Jbeil et Kesrouan, poursuit le texte, il suffirait de creuser trois ou quatre puits dans cette région où l'eau souterraine se trouve très proche de la surface, sans défigurer le site par des travaux de barrage. Plus encore, même au cas où le lac artificiel du barrage parviendrait à stocker autant d'eau, la coalition fait remarquer à M. Abi Ramia que « selon une étude du bureau allemand BGR (qui travaillait sur la source de Jeita, un projet terminé il y a quelques mois), il y aurait danger sur cette source qui alimente Beyrouth (puisque les deux sources sont interconnectées, selon ledit rapport) ». Un danger conséquent : selon la coalition, « si 30 millions de mètres cubes de Janné sont stockés, environ 90 millions de mètres cubes de l'eau souterraine de Jeita pourraient être perdus ».
Par ailleurs, la coalition s'attaque à l'aspect juridique de la polémique entre le ministère de l'Environnement et celui de l'Énergie, après que la premier a demandé l'arrêt des travaux suite à un rapport accablant sur les dégâts écologiques sur le barrage. Le communiqué rappelle au député Abi Ramia que les lois donnent au Conseil des ministres, et non au seul Premier ministre ou à tout autre responsable, la prérogative de trancher le débat. La coalition se demande par ailleurs pour quelles raisons le parquet environnemental ne s'est pas encore saisi de l'affaire après les déclarations du ministre de l'Environnement. Enfin, elle émet des doutes sur les affirmations de M. Abi Ramia selon lesquelles le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, aurait donné son approbation pour la poursuite des travaux et l'utilisation d'explosifs sur le chantier, se demandant si ce dernier a la prérogative d'accorder pareille approbation, et pourquoi le gouvernement ne communique pas plus clairement sur cette question.
Enfin, la coalition, qui dit s'appuyer sur diverses études (qu'elle cite d'ailleurs dans son communiqué), insiste sur l'importance de ramener ce dossier à sa dimension scientifique, alors que le député, selon elle, tente continuellement de le placer sur le terrain de la polémique politique, en vue, selon elle, de faire oublier les arguments qui vont à l'encontre de la réalisation de ce barrage.

La Coalition contre le barrage de Janné, sur le Nahr Ibrahim, a répondu hier aux derniers propos du député Simon Abi Ramia (voir L'Orient-Le Jour du mardi 24 novembre). Le député du bloc du Changement et de la Réforme avait, à travers deux communiqués dirigés principalement contre le chef du bloc du Futur, Fouad Siniora, et le président de la commission parlementaire de l'Eau, Mohammad...

commentaires (2)

DU BLA... BLA... BLA... ET À TRIPOLI... ET À SAÏDA... ET AU AKKAR... ET... ET... ET... LA LOGIQUE S'EST ENVOLÉE DES BOÎTES CRÂNIENNES...

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 15, le 25 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • DU BLA... BLA... BLA... ET À TRIPOLI... ET À SAÏDA... ET AU AKKAR... ET... ET... ET... LA LOGIQUE S'EST ENVOLÉE DES BOÎTES CRÂNIENNES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 15, le 25 novembre 2015

  • En conClusion, à combien espère-t-il surévaluer encore plus sa commission, le ramier simonisé ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 38, le 25 novembre 2015

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