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Liban - Crise des déchets

M. Machnouk exprime de fortes réserves sur l’exportation

Le ministre de l'Environnement insiste sur l'importance des études sur l'impact écologique des incinérateurs.

M. Machnouk présidant le Conseil national de l’environnement. Dalati et Nohra

Le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, a exprimé hier de fortes réserves sur l'option de l'exportation des déchets, la jugeant trop onéreuse, et réclamé des études sur l'impact écologique des incinérateurs. Il y aura « une catastrophe si le refus de l'aménagement de décharges persiste et si l'État est forcé à opter pour l'exportation des déchets », a déclaré M. Machnouk lors d'une réunion du Conseil national de l'environnement sous son égide. « L'exportation est un choix cher. Elle coûterait 200 dollars par tonne », a-t-il affirmé.
Concernant les incinérateurs, M. Machnouk a souligné que des notes ont été adressées aux municipalités mettant en garde contre l'emploi de toute machine avant d'effectuer une étude sur son impact écologique. « Les incinérateurs employés à Paris sont de la 4e génération. Nous ne voulons pas d'incinérateurs nocifs », a-t-il dit, alertant contre des incinérateurs sauvages ou même des « mafias d'incinérateurs ». « Nous tenons à ce que la solution à la crise des déchets soit légale », a-t-il dit.
Toujours dans le cadre de la crise des déchets, le ministère de l'Industrie, l'Université libanaise et l'Association libanaise pour le progrès scientifique ont annoncé hier la tenue prochaine du Congrès national pour la gestion et le traitement des déchets. Celui-ci aura lieu du 12 au 14 janvier 2016 à la faculté d'architecture de l'UL.
Dans une allocution à cette occasion, le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, a souligné que « le premier problème réside dans les quantités de déchets ». Selon lui, il faut que le public « les réduise ». Il a estimé « normal » que les municipalités soient incapables de gérer la crise des déchets, d'où la nécessité de se fier aux fédérations des municipalités et aux cazas. M. Hajj Hassan a également insisté sur l'importance de créer des décharges sanitaires « d'une manière scientifique » ne portant pas atteinte aux nappes d'eau souterraines. « Tout le monde refuse d'aménager des décharges. Et quand toutes les solutions ont été rejetées, le gouvernement a opté pour l'exportation. Cette dernière a été également rejetée, la crise est donc nationale », a-t-il dit.
De son côté, le recteur de l'UL, Adnane Sayyed Hussein, a rappelé qu'en 2010, le gouvernement libanais avait adopté un programme concernant les déchets, mais il n'a pas été appliqué.
Pour sa part, Naïm Oueini, président de l'Association libanaise pour le progrès scientifique, a souligné que « l'objectif du congrès est de discuter d'une logique qui pourrait conduire à des solutions tangibles et durables », avant d'exhorter l'État à adopter une stratégie axée sur la réduction de la quantité de déchets produite et sur le recyclage.

Le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, a exprimé hier de fortes réserves sur l'option de l'exportation des déchets, la jugeant trop onéreuse, et réclamé des études sur l'impact écologique des incinérateurs. Il y aura « une catastrophe si le refus de l'aménagement de décharges persiste et si l'État est forcé à opter pour l'exportation des déchets », a déclaré M....

commentaires (2)

Le ministre de l'Environnement (!), Mohammad Machnouk, trouvera une solution aux déchets probablement en 2017, lorsqu'ils atteindront 1 milliard de tonnes couvrant le Liban d'un extrême à l'autre. Dans ces conditions en effet ce sera plus facile d'étudier la solution.

Halim Abou Chacra

05 h 38, le 25 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • Le ministre de l'Environnement (!), Mohammad Machnouk, trouvera une solution aux déchets probablement en 2017, lorsqu'ils atteindront 1 milliard de tonnes couvrant le Liban d'un extrême à l'autre. Dans ces conditions en effet ce sera plus facile d'étudier la solution.

    Halim Abou Chacra

    05 h 38, le 25 novembre 2015

  • De véritables "prestidigitateurs, ces spécialistes" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 10, le 25 novembre 2015

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