Au T3, la croissance en Allemagne a un peu déçu, à +0.3 % t/t contre +0.4 % au T2. La production industrielle a fléchi (-0.2 % t/t). Les commandes ont baissé de 5,6 % de juin à septembre, surtout à cause de la situation hors zone euro. La croissance allemande est tirée avant tout par la consommation privée et publique. Au T4, la faiblesse du secteur industriel et exportateur risque de se poursuivre. À ce stade, avec une demande domestique et européenne assez solide, les entreprises allemandes restent confiantes. L'indice Ifo, à 108,2 points, n'est pas beaucoup plus bas que son pic 2014 atteint avant l'annexion de la Crimée par la Russie. Toutefois, l'Allemagne est sous pression : faiblesse du commerce mondial, scandale Volkswagen, crise des réfugiés. À la longue, cela pourrait peser sur le moral des chefs d'entreprise. Le secteur automobile allemand a un poids démesuré par rapport à la moyenne des autres pays européens. Du côté des ménages, la confiance fléchit depuis quatre mois, en lien, de toute évidence, avec la question migratoire. À ce stade, les dépenses ne s'en ressentent pas, le marché du travail reste proche du plein-emploi. Décidément, le modèle allemand n'est plus ce qu'il était : c'est du côté des ménages qu'on attend désormais la plus grande contribution à la croissance.
Cet article est réalisé par Fidus
commentaires (0)
Commenter