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Attentats de Paris: fermer les frontières aux réfugiés n'est pas une solution (directeur Unicef)

Fermer les frontières aux réfugiés syriens à la suite des attentats de Paris "n'est pas une solution" car cela augmenterait la pression sur les pays voisins de la Syrie déjà débordés, a souligné mardi le patron de l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance).

"Ce n'est pas une solution", a déclaré Anthony Lake dans un entretien accordé à l'AFP, soulignant que la Turquie accueillait déjà deux millions de Syriens, le Liban plus d'un million et la Jordanie plus d'un demi-million.
"Si on ferme les frontières on risque d'accroître la pression sur ces pays du point de vue économique, politique et stratégique et personne n'y a intérêt", a-t-il estimé.

Pour M. Lake, il faut non seulement traiter la crise migratoire et les problèmes de sécurité immédiat, mais aussi "redoubler d'efforts" pour résoudre le conflit en Syrie et atténuer "les énormes pressions" que subissent les voisins de la Syrie en augmentant massivement l'aide à ces pays.

Les enfants syriens en Jordanie, Turquie et Liban doivent aussi "recevoir l'éducation dont ils ont besoin pour être capables de reconstruire la Syrie et de promouvoir la réconciliation" dans un pays déchiré par quatre années de guerre. Il y a par exemple en Turquie 600.000 enfants syriens en âge d'aller à l'école mais seulement 200.000 d'entre eux sont scolarisés.

Parallèlement, l'Unicef s'efforce de mettre en place des mesures spécifiques en faveur des enfants qui cherchent à gagner l'Europe. "Parmi les réfugiés enregistrés la proportion d'enfants non accompagnés est en augmentation rapide", a souligné M. Lake: ils représentent désormais un tiers de ceux qui passent de Grèce en Macédoine alors qu'ils n'étaient que 10% en juin.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban et la chef de file de l'extrême-droite française Marine Le Pen ont appelé à refouler les demandeurs d'asile venus de Syrie après la découverte par les enquêteurs français qu'un des assaillants serait entré en Europe par la Grèce le mois dernier.
Le parlement hongrois a donné mardi son feu vert à Viktor Orban pour intenter une action en justice contre les quotas de répartition de réfugiés entre Etats membres, décidés par l'Union européenne.

Fermer les frontières aux réfugiés syriens à la suite des attentats de Paris "n'est pas une solution" car cela augmenterait la pression sur les pays voisins de la Syrie déjà débordés, a souligné mardi le patron de l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance).
"Ce n'est pas une solution", a déclaré Anthony Lake dans un entretien accordé à l'AFP, soulignant que la Turquie...