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Moyen Orient et Monde - États-Unis / Débat

Les démocrates s’affrontent sur la meilleure façon de combattre Daech

Hillary Clinton, hier à Des Moines. Scott Olson/AFP

Pour protéger ce qui devrait être le « couronnement » d'Hillary Clinton, le Parti démocrate avait opté pour la formule : peu de débats et moins d'audience. Quand les républicains en sont actuellement à leur neuvième débat, les démocrates n'en sont eux qu'à leur deuxième. Ce dernier s'est déroulé avant-hier à Des Moines et a été retransmis par la chaîne de TV, CBS.
Évidemment, les tragiques événements de Paris ont été au cœur du débat. Ce qui a amené les candidats démocrates à consacrer la moitié de leur temps de parole au terrorisme et à la sécurité.
Avant de débuter la session questions-réponses, une minute de silence a été observée par tous à la mémoire des victimes de l'attaque contre Paris. Ce qui s'est passé dans la capitale française a rendu ce débat plus solennel et plus grave, en comparaison aux habituelles confrontations républicaines et démocrates. Il a aussi poussé les trois candidats à clarifier leurs visions des affaires internationales et leurs réactions respectives, vis-à-vis de la guerre qui se poursuit en Syrie, la crise des réfugiés en Europe et les nouvelles stratégies de la lutte contre Daech.
Mme Clinton a souligné que le Congrès devait mettre à jour l'autorisation, datant de 2002, accordée au président pour utiliser la force militaire contre Daech. Ajoutant, qu'il ne fallait pas que cette bataille soit uniquement celle des États-Unis, elle a demandé à la Turquie et au pays du Golfe d'en faire plus. Pour sa part, M. Sanders a évoqué les réformes majeures qui devaient être entreprises dans le secteur des forces militaires américaines, pour qu'ils soient davantage axés sur la nouvelle nature des crises que le monde doit actuellement gérer.
Les candidats ont montré leurs désaccords sur les causes de la montée en puissance de Daech. M. Sanders a accusé Mme Clinton d'avoir été du côté de George W. Bush dans la guerre contre l'Irak, qu'il considère comme la cause principale de la naissance de l'organisation jihadiste. Mme Clinton ne s'est pas démontée au moment de répondre : « En matière de politique internationale, les États-Unis ne doivent pas assumer toute la responsabilité pour l'instabilité de la région », tout en accusant Bachar el-Assad et l'ancien Premier ministre irakien Nouri el-Maliki d'être les principaux responsables de la crise.

« Pas forts pour anticiper les menaces »
Pour M. O'Malley, « les USA doivent combattre de front les forces du mal ». Selon lui, « La Libye est à présent un chaos. La Syrie est un foutoir. L'Irak est un chaos. L'Afghanistan est un chaos. Nous, Américains, on se dit, que nous avons la plus grande force militaire sur la surface de la planète mais, nous ne sommes pas fort pour anticiper les menaces ».
Rappelons que selon les sondages du New York Times et de la chaîne de TV CBS, Hillary Clinton jouit de 52 % d'intentions de vote concernant les voix démocrates, alors qu'en octobre dernier elle en totalisait 56 % pour cent. M. Sanders vient derrière elle avec 33 % des intentions de vote et O'Malley 5 %. Mme Clinton se trouve donc, à présent, dans une bien meilleure position qu'auparavant. Samedi, elle a, d'après les observateurs, clairement dominé le débat. Montrant une grande maîtrise des sujets sécuritaires elle n'a toutefois pas apporté de propositions concrètes pour combattre la menace terroriste.
Les discussions étaient animées mais sont restées dans les limites de la civilité. Même lorsque M. Sanders s'en est violemment pris à Mme Clinton en lui reprochant son soutien à Wall Street. Cela dit, à l'instar du précédent débat, il a reconnu qu'il y avait bien mieux à faire que d'aller fouiller dans ses e-mails.
Le chemin menant à la nomination est presque impossible pour les deux hommes mais ils signent et persistent. Rendez-vous avec ce même trio, à la mi-janvier.

Pour protéger ce qui devrait être le « couronnement » d'Hillary Clinton, le Parti démocrate avait opté pour la formule : peu de débats et moins d'audience. Quand les républicains en sont actuellement à leur neuvième débat, les démocrates n'en sont eux qu'à leur deuxième. Ce dernier s'est déroulé avant-hier à Des Moines et a été retransmis par la chaîne de TV,...

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