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Moyen Orient et Monde - Débat interrépublicain

Quand Donald Trump regarde les autres candidats s’étriper...

Les échanges étaient moins personnels et plus axés sur les sujets de l'heure, en attendant le prochain affrontement à la mi-décembre.

Les huit candidats lors du débat GOP à Milwaukee. Scott Olson/Getty Images/AFP

C'était mardi à Milwaukee, dans l'État du Wisconsin. Des millions d'Américains ont suivi le quatrième débat entre candidats républicains qui s'est déroulé sur la chaîne de télévision Fox, avec pour thème central l'économie. Y ont pris part les huit candidats les mieux classés dans les sondages : John Kasich (gouverneur de l'Ohio), Marco Rubio (sénateur de la Floride), Ted Cruz (sénateur du Texas), Carly Fiorina (femme d'affaires), Jeb Bush (ancien gouverneur de la Floride), Ben Carson (chirurgien à la retraite), Donald Trump (homme d'affaires) et Rand Paul (sénateur du Kentucky). À noter que deux candidats (Mike Huckabee, ex-gouverneur de l'Arkansas, et Chris Christie, gouverneur de New Jersey) ont été éliminés de la course pour la pauvreté des intentions de vote en leur faveur.
Chacun y est allé de son projet pour équilibrer le budget fédéral, élever le salaire minimum et réorganiser le système des taxes. Bien entendu, Donald Trump a été assailli par tous quand il a répété, avec beaucoup d'assurance, qu'une fois élu président des USA, il renverrait chez eux les 11 millions d'immigrés sans-papiers, quitte à les recevoir à nouveau, dans les règles de la légalité.


(Lire aussi : « L'Amérique estropiée » de Donald Trump)

 

Trump et le Secret Service
À l'issue du débat, on a demandé au « Donald » pour quelle raison il n'avait pas cette fois étripé ses concurrents, ce à quoi il a répondu être « devenu diplomate ». Peut-être aussi parce qu'il est fort et fier, à présent, d'être le candidat numéro un dans les sondages, et aussi pour l'efficacité de sa campagne financée par ses propres deniers et à moindre prix que celles de ses concurrents. En outre, il est en extase devant son nouveau statut : vu sa proéminence politique, il a eu droit à la protection du Secret Service, avec pour nom de code « Mr. M », M pour « moghoul ».
Contrairement aux débats précédents, les trois journalistes chargés de mettre les candidats sur le gril l'ont fait sans provocation aucune ; toutefois, ce sont les concurrents eux-mêmes qui se sont lâchés les uns contre les autres. Sauf Donald Trump, qui a semblé maîtriser son gouvernail. Pour les autres, l'enjeu était bien grand. Jeb Bush se battait pour sa (sur)vie politique, surtout que Marco Rubio tente de lui arracher le titre du candidat de l'establishment républicain et de numéro deux dans les sondages. De son côté, Ben Carson essayait de garder la tête hors de l'eau après s'être récemment noyé dans une série de mensonges.


(Lire aussi : Jeb Bush, la déception du Parti républicain)

 

Battre Hillary
Au moment où le débat s'est élargi aux affaires internationales, cela a été, à l'unanimité, la curie, à tort ou à raison, contre Hillary Clinton, la candidate démocrate que devra affronter (si tout se passe bien pour elle jusqu'au bout), le nommé républicain. Mais il sera difficile pour ce dernier, quel qu'il soit, de vaincre Mme Clinton qui, dans le sondage national (démocrates et républicains confondus), a déjà engrangé 54, 8 % d'intentions de vote, contre 24,8 % pour Donald Trump.
Selon un observateur du déroulement du processus électoral, ce débat pourrait mener à dessiner, plus ou moins, le contour du scrutin, car les électeurs commencent à porter plus d'attention à la course pour la Maison-Blanche.
À signaler que Milwaukee a une lourde histoire en matière de campagne électorale : en 1912, on avait tiré et atteint à la poitrine le candidat républicain, Teddy Roosevelt (qui est devenu président) à la sortie de son hôtel dans cette même ville. Mais il avait continué son chemin vers le Milwaukee Theater (où s'est tenu le débat avant-hier) pour donner, comme prévu, un discours de 90 minutes devant une audience horrifiée. Il avait brandi les 50 pages de son discours percées de balles en disant : « It takes more to kill a bull moose », soit : « Il en faut beaucoup plus pour tuer un gros gibier. »

 

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