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Liban

Déchets : « Marche contre la maladie », nouveau cri des citoyens et des municipalités

Des dizaines d’activistes de divers mouvements de contestation civile ont organisé dimanche une marche pacifique « contre la maladie », de Sed el-Bauchrieh, dans le Metn, vers le fleuve de Beyrouth. Anwar Amro/AFP

L'indignation des citoyens, ravagés par les déchets et menacés par des fléaux environnementaux et sanitaires, s'est exprimée une nouvelle fois hier.
À l'initiative des collectifs « L'heure du changement est proche » et « Fichez-nous la paix », plusieurs dizaines d'activistes civils ou de simples citoyens touchés par la crise se sont rassemblés hier dans l'après-midi, à Sed el-Bauchrieh, dans le Metn, entamant une marche pacifique, baptisée « La marche contre la maladie » jusqu'au fleuve de Beyrouth.
Tenant des drapeaux libanais à la main ou brandissant des pancartes, les manifestants, tous âges confondus, certains avec leurs enfants, ont dénoncé l'atermoiement dans la gestion du dossier des ordures, à cause de tiraillements politico-communautaires. « Triez vos déchets », pouvait-on lire sur l'une des pancartes. « Pour que les dépotoirs soient enfin éliminés », poursuivait une autre, ou encore, « Dis-moi où tu jettes tes ordures, je te dirai à quelle confession tu appartiens. » Les habitants de Sed el-Bauchrieh ont applaudi à la marche à partir de leurs balcons, lançant du riz par poignées sur les manifestants.
Des activistes réclament la mise en œuvre du plan Chehayeb, en insistant sur la nécessité d'imposer, en tout état de cause, le tri à la source.
Par ailleurs, des responsables municipaux, notamment le président du conseil municipal de Sed el-Bauchrieh, Antoine Gebara, ont choisi hier de prendre part à la marche. La participation des municipalités avait fait défaut jusque-là aux mouvements de contestation. « Nous considérons que nous sommes nous aussi des victimes de la crise des déchets. Pourquoi n'ont-ils pas collecté les ordures dans nos rues comme ils l'ont fait dans d'autres régions ? » a dénoncé M. Gebara.
« La situation actuelle est honteuse, a déploré l'activiste Wadih el-Asmar. J'ai dû traverser des couloirs d'ordures afin de pouvoir rejoindre les manifestants. »
Les organisateurs de cette marche ont affirmé que la mobilisation se poursuivra jusqu'à ce que leurs revendications soient entendues. Ils organisent aujourd'hui une nouvelle marche à Ansar, au Liban-Sud.
« Nous refusons les solutions de gré à gré et les compromis qu'on nous impose. Nous maintenons notre mouvement jusqu'à obtenir le respect de nos droits environnementaux, sanitaires et sociaux », a déclaré Farah Zaher, donnant lecture du communiqué de la manifestation, devant le port de Beyrouth. Elle a fait assumer aussi bien au 14 Mars qu'au 8 Mars la responsabilité de la crise, déplorant « la défaillance de l'État ». Selon le communiqué, en plus d'une solution immédiate au problème des déchets, les revendications des manifestants recouvrent une panoplie de demandes qui vont du « déblocage des fonds dus aux municipalités » à la mise au point d'une « loi électorale juste et équitable, sur la base de la proportionnelle ».
Samedi matin, c'est le collectif « Nous réclamons des comptes ! » qui avait manifesté, cette fois devant l'entrée du bâtiment de la TVA, près du Palais de justice.
Les manifestants ont réclamé le transfert immédiat des revenus dus aux municipalités dans le cadre du règlement de la crise des déchets.

L'indignation des citoyens, ravagés par les déchets et menacés par des fléaux environnementaux et sanitaires, s'est exprimée une nouvelle fois hier.À l'initiative des collectifs « L'heure du changement est proche » et « Fichez-nous la paix », plusieurs dizaines d'activistes civils ou de simples citoyens touchés par la crise se sont rassemblés hier dans l'après-midi, à Sed...

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