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Liban - Justice

Cinq activistes libérés et le mouvement civil dénonce « un scandale juridique »

Deux des activistes libérés hier, entourés de M. Ollaik. Photo Ani

Le premier juge d'instruction militaire Riad Abou Ghida a enquêté, hier, avec 10 activistes de la société civile, à la suite de leur détention lors de la manifestation de jeudi au centre-ville de Beyrouth. Il a relâché cinq et gardé cinq autres en détention. Ainsi, l'activiste Houssam Nhouli a été libéré sous caution d'élection de domicile, alors que Mounah Halawi a été relâché du poste de gendarmerie de Hobeiche, et Mohammad Turk et Mahmoud Moussa ont été libérés de celui de Mousseitbé. Notons que Khaldoun Jaber et Khodor Bou Hamzé ont été, à leur tour, libérés dans la soirée d'hier.
De son côté, l'avocat Rami Ollaik a estimé que « suite à la rencontre avec le procureur général Samir Hammoud, et sur l'insistance des parents des activistes détenus, l'activiste Houssam Nhouli a été libéré aujourd'hui (hier) ». Il a également exprimé son souhait de « libérer tous les activistes, dont Pierre Hachache et Waref Sleiman (détenus pour avoir porté atteinte à la dignité de l'État), avant de remercier le procureur général d'avoir tenu sa promesse ».
Pour leur part, les parents des activistes détenus ont poursuivi leur sit-in au siège du tribunal militaire. « Nous refusons la poursuite des civils devant le tribunal militaire, car il ne procure pas les conditions d'un procès équitable », a rappelé Nizar Saghiyé, un des avocats du mouvement civil.
Notons que le porte-parole du mouvement Wassef Haraké a tenu hier une conférence de presse, à la suite de la libération des cinq activistes détenus.
Selon lui, « ce qui s'est passé chez le juge d'instruction militaire est un scandale juridique ».
M. Haraké a salué les activistes encore détenus, tout en leur promettant que « le mouvement civil ne les laissera pas en détention ».
« Il faudrait évaluer le comportement des Forces de sécurité intérieure avec les manifestants le 8 octobre », a déclaré l'avocat, avant de poursuivre : « Personne ne peut mettre fin au mouvement, car il représente les revendications populaires. » M. Haraké a rappelé que « le droit de manifester est garanti par la Constitution, et donc aucune loi (ou décret) ne peut le limiter, tout comme les décisions ministérielles ne pourront pas limiter notre mouvement ».
« Nous étions transparents, comme dans toutes les manifestations, et nous sommes connus. Mais les FSI ont agi de façon planifiée afin de nous empêcher de manifester, et les auteurs des atteintes aux manifestants n'ont pas été châtiés », a-t-il indiqué, avant de conclure : « Nous comprenons les exigences sécuritaires, mais nous ne comprenons pas l'interdiction de manifester devant le Parlement. »

Le premier juge d'instruction militaire Riad Abou Ghida a enquêté, hier, avec 10 activistes de la société civile, à la suite de leur détention lors de la manifestation de jeudi au centre-ville de Beyrouth. Il a relâché cinq et gardé cinq autres en détention. Ainsi, l'activiste Houssam Nhouli a été libéré sous caution d'élection de domicile, alors que Mounah Halawi a été relâché...

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