Le groupe État islamique (EI) a pris position hier à la lisière d'Alep, deuxième ville de Syrie, grâce à une percée éclair contre les rangs des rebelles déboussolés par les frappes russes qui les visent principalement. Profitant des frappes russes sur les rebelles, l'EI a avancé rapidement en direction d'Alep, sans être visé par les raids, après avoir chassé des groupes insurgés rivaux de localités au nord de cette ville, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Il y a eu des dizaines de morts, a ajouté l'ONG. « L'EI a profité de la confusion dans les rangs rebelles frappés par les Russes. Les jihadistes sont désormais près de la ligne de front avec les troupes du régime de Bachar el-Assad », a ajouté le chef de l'OSDH.
Dans un communiqué, l'EI a affirmé avoir « pris le contrôle de vastes régions au nord d'Alep » et être « aux portes d'Alep ». Le groupe ultraradical, qui s'est emparé de la moitié du territoire syrien et sévit également en Irak voisin, se trouvait à un peu plus de 10 km de la périphérie nord de la ville et à 3 km de la zone industrielle de Cheikh Najjar, aux mains du régime, selon l'OSDH. L'ancienne capitale économique de Syrie est divisée depuis juillet 2012 entre des secteurs ouest aux mains du régime et est sous contrôle de plusieurs groupes insurgés, dont le Front al-Nosra, ses alliés islamistes et des rebelles locaux.
Ces derniers sont maîtres de la plus grande partie de la province d'Alep. L'EI n'est présent que dans le nord et le régime contrôle dans l'est une route-clé reliant Alep à Homs. Pour Thomas Pierret, spécialiste de la Syrie à l'université d'Édimbourg, « les Russes concentrent leurs attaques sur les rebelles et ne frappent que très marginalement l'EI ».
La coalition internationale dirigée par Washington et qui frappe les jihadistes depuis plus d'un an en Syrie « n'est pas non plus très active contre l'EI dans cette région (d'Alep). Cette coalition a annoncé hier avoir mené un raid sur Alep et un autre sur Raqqa la veille. La réactivité de l'EI est due à l'efficacité de sa chaîne de commandement et au dévouement de ses combattants », estime M. Pierret.
Sahl al-Ghab
Sur un autre front, l'armée syrienne, revigorée par les frappes de son allié russe et l'appui du Hezbollah, a intensifié sa chasse aux rebelles dans des régions du nord-ouest où les combattants de l'EI ne sont pas présents. Forte des bombardements russes, mais aussi de l'appui crucial du Hezbollah, l'armée du régime a lancé mercredi une vaste offensive pour reprendre le territoire perdu, avançant dans des secteurs des provinces de Hama et de Lattaquié. Le Kremlin a assuré que l'opération russe « se poursuivra tout au long de l'offensive des forces syriennes ». « Cette campagne vise en premier lieu à protéger le territoire du régime (à Hama et Lattaquié), puis de contre-attaquer pour reprendre la province d'Idleb (entièrement conquise par une coalition composée d'al-Nosra et des rebelles islamistes) en remontant vers le nord », selon l'OSDH. L'un des enjeux est Sahl al-Ghab, une plaine stratégique à Hama où les insurgés avaient avancé, menaçant Lattaquié. Ces derniers sont actuellement bombardés par les Russes.
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a demandé hier une enquête sur des « frappes apparemment russes » qui auraient tué 17 civils près de Homs le 30 septembre dans une zone qui ne comptait pas d'objectif militaire. « Selon les lois de la guerre, une distinction doit être faite entre civils et combattants », a rappelé l'ONG.
(Source : AFP)
Il est notable que la Russie frappe les ennemis du petit Hitler ce qui aide Daech qui se rapproche dangereusement d'Alep C'est cela la grande concertation à Moscou avec un "grand" général iranien pour définir les cibles. La vérité et le bluff , difficile à discerner La coalition menée par les USA n'ose plus effectuer des raids de crainte de s'opposer aux SU russes Est-ce voulu pour laisser le bourbier à Poutine? Hypothèse possible ! On parle maintenant d'espace aérien syrien ... Il en a été question en 2011 !!!! Potine est devenu très populaire en Irak. La comparaison avec les USA démontre la mollesse d'Obama. Ce dernier n'a que faire des opinions arabes.
00 h 52, le 11 octobre 2015