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Moyen Orient et Monde - Vatican/Synode

François appelle à la rigueur doctrinale

Une vue générale du synode, hier, au Vatican. Photo Osservatore Romano/AFP

Le pape François a donné hier le ton à l'occasion du début des débats au sein du synode sur la famille, prônant la rigueur doctrinale, mais aussi l'ouverture aux autres pour ne pas faire de l'Église un « musée ». Le pape argentin a d'emblée appelé les « pères synodaux » à ne pas considérer leur assemblée comme un « Parlement », où les participants se livreraient à des « tractations et des compromis », mais comme le lieu où « l'Église chemine ensemble ».
Dans la salle du synode, avaient pris place les membres de la Curie (gouvernement de l'Église), les délégués envoyés par les conférences épiscopales, ceux nommés par le pape, les auditeurs et auditrices, dont – pour la première fois – un couple italien, Marco et Marialuca Matassonni, venu avec leur bébé de quelques mois.
Dimanche, lors de la messe d'ouverture de ce deuxième synode en deux ans sur la famille, Jorge Bergoglio avait déjà fixé le cadre des débats, qui se prolongeront jusqu'au 25 octobre. Rassurant les conservateurs, il a réaffirmé fermement le dogme catholique sur le caractère indissoluble du mariage, nécessairement célébré entre un homme et une femme. Mais il a aussi prévenu que l'Église se « trahirait » si elle fermait ses portes à « quiconque frappe et demande aide et soutien ». Et sans jamais nommer les personnes en situation « irrégulière » du point de vue de l'Église catholique (divorcés remariés, couples en union libre, homosexuels, etc.), le pape argentin a rappelé qu'il ne saurait être question « de pointer du doigt pour juger les autres » car l'Église a « le devoir de chercher et de soigner les couples blessés ».
Pour François, la famille traditionnelle subit une crise profonde et l'Église doit savoir répondre aux évolutions du temps sans pour autant s'y conformer. Il reviendra à Jorge Bergoglio de décider seul, probablement au printemps, des inflexions à apporter ou non au message de l'Église.
Dans son exposé introductif, le rapporteur général, l'archevêque de Budapest, Peter Erdö, a de son côté évoqué l'accueil des couples en union libre voulant se préparer au mariage, mais s'est montré très peu flexible sur la doctrine, aussi bien concernant les divorcés remariés que les homosexuels. Mgr Erdö a souligné que tous les « pères synodaux » constataient la même « défiance », dans le monde contemporain, chrétien ou non, « vis-à-vis des institutions en général, et pas seulement le mariage ». Tous ont aussi parlé de la « désagrégation des familles », sous des formes différentes, de l'Occident à l'Afrique.
Enfin, deux des principaux animateurs du synode, le cardinal de Paris, André Vingt-Trois, et le secrétaire spécial de l'assemblée, l'Italien Bruno Forte, se sont exprimés dans une conférence de presse au premier jour de discussions. « Si vous êtes venus à Rome dans l'espoir d'en repartir avec un changement spectaculaire dans la doctrine de l'Église, vous allez être déçus », a averti Mgr Vingt-Trois avec humour. Mgr Forte a cependant remarqué sur un autre ton que le pape François avait exhorté au « courage » et « à ne fermer les yeux sur rien ».
(Source : AFP)

Le pape François a donné hier le ton à l'occasion du début des débats au sein du synode sur la famille, prônant la rigueur doctrinale, mais aussi l'ouverture aux autres pour ne pas faire de l'Église un « musée ». Le pape argentin a d'emblée appelé les « pères synodaux » à ne pas considérer leur assemblée comme un « Parlement », où les participants se...

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