Le président français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron se sont entendus, mardi soir lors d'une rencontre à Chequers (centre de l'Angleterre), "sur la nécessité de dynamiser le processus politique" en Syrie, selon l'entourage de l'Elysée.
Ils "ont exprimé leur accord sur la nécessité de dynamiser le processus politique, avec une volonté de travailler ensemble" concernant la Syrie, où le régime de Bachar el-Assad a reçu mardi de son allié russe des avions de combat et de nouvelles armes pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI), a rapporté cette source.
Selon eux, "une bonne partie de la réponse à la crise des réfugiés doit être une solution à la situation en Syrie", ont précisé les services du Premier ministre britannique dans un communiqué.
David Cameron a accueilli François Hollande dans la "Hawtrey Room", un salon du rez-de-chaussée de Chequers, la résidence officielle de campagne du Premier ministre où il se sont entretenus pendant près d'une heure.
Selon l'entourage de la présidence française, les deux hommes ont eu "un échange approfondi, détaillé et de grande proximité avec le passage en revue des points de vue en particulier sur la Syrie et la Libye".
"Une étape importante a été franchie aujourd'hui", avec l'accord des ministres de l'Intérieur de l'UE. Ils ont souligné "la nécessité de prolonger demain (mercredi) le travail et les discussions pour porter assistance aux pays d'accueil", à l'occasion du sommet européen extraordinaire des chefs d'Etat à Bruxelles.
Enfin, le climat et en particulier la conférence de Paris sur ce thème (COP21) ainsi que la réunion, vendredi au siège de l'Onu à New York, de 160 dirigeants mondiaux pour lancer un ambitieux programme de développement ont été évoqués.
"Le Premier ministre a souligné le soutien britannique aux efforts français de parvenir à un accord mondial sur le climat à Paris", a indiqué Downing Street.
Après cet entretien, David Cameron a montré au président français une galerie de portraits noir et blanc des 16 derniers Premiers ministres britanniques, avant de le conduire dans la "Long Gallery", une bibliothèque tout en longueur "où Churchill regardait des films pendant la guerre", a expliqué le Premier ministre.
Les deux hommes ont ensuite partagé un dîner de travail de près de deux heures lors duquel les demandes britanniques de réformes de l'Union européenne en vue du référendum sur la place du Royaume-Uni dans l'UE ont été évoquées.
"Ils ont discuté des solutions qui pouvaient être trouvées dans les quatre domaines dans lesquels David Cameron" souhaitent des évolutions que sont "la compétitivité en Europe, le sujet dit de démocratie relatif au pouvoir des parlements nationaux, les relations avec la zone euro et tout ce qui concerne le système de couverture sociale dans le contexte de la libre circulation", a précisé l'entourage de l'Elysée.
Selon cette source, "ils étaient d'accord qu'un bon nombre de choses pouvaient être réglées sans avoir à réviser les traités", se disant prêt à "continuer à travailler ensemble entre le conseil européen d'octobre et celui de décembre".
Sur la situation en Ukraine, ils ont fait preuve "d'une convergence totale sur l'importance de la mise en oeuvre de l'accord de Minsk" et "le maintien des sanctions jusqu'à la pleine application de l'accord".
Ils ont également partagé leur "préoccupation sur la situation à Jérusalem et l'urgence de restaurer le dialogue", réaffirmant que "l'existence de deux Etats est la seule solution au conflit".
Ils prendront leur petit-déjeuner ensemble afin de faire "la synthèse" de ces entretiens.
Ils "ont exprimé leur accord sur la nécessité de dynamiser le processus politique, avec une volonté de travailler...
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