Rechercher
Rechercher

Liban - protestation

D’une manifestation à l’autre, les protestataires cherchent à se faire entendre

Samedi, une ambiance bon enfant, dans le centre de la capitale.

Un groupe d'activistes a suggéré hier au pouvoir politique et au mouvement civil de protestation de s'asseoir autour d'une même table pour résoudre les crises, notamment celles des déchets et des militaires otages dans le jurd de Ersal. Cette initiative a été prise quelques heures avant la manifestation organisée par le mouvement civil, qui s'est ébranlée à 17 heures du secteur du fleuve de Beyrouth (croisement entre Bourj Hammoud et Mar Mikhaël) jusqu'à la place de l'Étoile. « Le gouffre entre la société civile et les autorités s'amplifie. Nous suggérons que soit prise une initiative visant à résoudre toutes les crises », a indiqué un porte-parole du collectif. Dans ce contexte, ce dernier a lancé une initiative, baptisée « Ça suffit », qui propose de créer un Parlement national civil visant à réactiver la vie parlementaire.
Avant cette manifestation, le mouvement civil avait réaffirmé hier, au cours d'une conférence de presse, son intention de se rassembler à la place de l'Étoile, à la fin de la marche. Le mouvement en avait appelé à la responsabilité des forces de l'ordre et des autorités politiques, leur demandant de laisser les manifestants se rendre place de l'Étoile.
Parallèlement, des habitants des localités situées autour de la décharge de Naamé ont déclaré qu'ils s'opposaient à la réouverture de la décharge. Exprimant l'espoir que « le plan Chehayeb soit couronné de succès », ces riverains ont estimé lors d'une conférence de presse que ce plan ne doit pas s'appliquer à leur détriment. De même, la campagne « Nous ne sommes pas une poubelle » a affirmé dans un communiqué qu'elle ne participera plus à aucun mouvement de protestation extérieur au Akkar, mais qu'elle limitera désormais ses activités dans la localité.

Samedi, le souk...
La veille, et à l'appel du collectif « Nous réclamons des comptes », de nombreux manifestants avaient créé un « marché populaire » dans le centre-ville de Beyrouth (Souk Abou Rakhoussa, bazar bon marché, en français), afin « que le peuple se réapproprie le centre-ville de Beyrouth, sans que celui-ci ne soit accaparé par les grosses fortunes ». La démarche était destinée à protester contre les propos tenus par le président de l'Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, qui avait estimé que les « infiltrés les plus dangereux du mouvement civil sont les communistes et les marxistes qui tentent d'entraîner le pays dans une guerre de classes ».
« Le centre de Beyrouth appartient à tous les Libanais », pouvait-on lire sur une des pancartes brandies place Riad el-Solh, dans une ambiance bon enfant. L'Observatoire du mouvement civil a par ailleurs précisé, dans un communiqué, que le mouvement ne souffre pas de phobie et n'est « nullement responsable de la paralysie économique du centre-ville de Beyrouth ». Il a toutefois dénoncé la corruption, le gaspillage, le clientélisme et surtout « la politique de prolongation des mandats dans une République de prolongation ».

Un groupe d'activistes a suggéré hier au pouvoir politique et au mouvement civil de protestation de s'asseoir autour d'une même table pour résoudre les crises, notamment celles des déchets et des militaires otages dans le jurd de Ersal. Cette initiative a été prise quelques heures avant la manifestation organisée par le mouvement civil, qui s'est ébranlée à 17 heures du secteur du...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut