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Moyen Orient et Monde - Australie

Canberra va accueillir 12 000 réfugiés d’Irak et de Syrie

Face à la crise migratoire, le gouvernement australien a annoncé des mesures exceptionnelles qui s'inscrivent néanmoins dans le contexte d'une politique d'asile
très sévère.

Le Premier ministre australien Tony Abbott s’apprêtant à quitter la conférence de presse qui a eu lieu au Parlement australien, à Canberra. Photo AFP/Mark Graham

L'Australie va accueillir 12 000 réfugiés syriens ou irakiens supplémentaires pour faire face à la crise humanitaire au Proche-Orient, a annoncé son gouvernement, de plus en plus critiqué pour sa politique migratoire extrêmement restrictive. Canberra a également décidé d'étendre de l'Irak à la Syrie – à la demande des États-Unis – l'engagement de ses forces aériennes, a annoncé hier le Premier ministre australien Tony Abbott, qui a estimé que la solution de la crise des migrants passait par l'anéantissement du groupe État islamique (EI).
Les images du corps d'Aylan Kurdi, le petit Syrien de trois ans échoué sur une plage turque, ont profondément choqué dans le monde entier, contribuant en Australie à renforcer les critiques contre la ligne dure de M. Abbott en matière d'immigration. Face à la pression de son opinion publique, ce dernier a déclaré hier que son gouvernement agissait « avec (sa) tête et avec (son) cœur », pour aider les dizaines de milliers de personnes fuyant le conflit en Irak et en Syrie.
« L'Australie va accueillir 12 000 réfugiés supplémentaires fuyant le conflit en Irak et en Syrie », a annoncé lors d'une conférence de presse à Canberra le Premier ministre, flanqué notamment de ses ministres des Affaires étrangères, Julie Bishop, et de la Défense, Kevin Andrews. L'Australie accueillera en priorité les femmes, enfants et familles appartenant aux minorités persécutées qui se sont réfugiés en Jordanie, au Liban et en Turquie. Canberra va également augmenter son aide humanitaire – à hauteur de 44 millions de dollars australiens (27 millions d'euros) – aux 240 000 personnes déplacées par le conflit dans les pays voisins de l'Irak et de la Syrie.

Assad n'est pas la cible
M. Abbott a expliqué qu'il allait de l'intérêt de son pays d'apporter une réponse à la fois militaire et humanitaire au défi posé par l'EI. « Détruire ce culte de la mort est crucial, pas seulement pour résoudre la crise humanitaire au Proche-Orient, mais aussi pour anéantir la menace qui pèse sur l'Australie et le reste du monde », a déclaré M. Abbott. « On ne battra pas Daech (acronyme arabe de l'EI) en Irak sans le battre en Syrie », a-t-il asséné pour expliquer sa décision d'étendre l'engagement de son aviation.
Une extension des opérations justifiée sur le plan du droit international par la nécessité de se protéger face à un adversaire ne respectant pas les frontières nationales, a poursuivi M. Abbott. Tout en assurant que cet adversaire était l'EI, et en aucun cas le régime du président syrien Bachar el-Assad. « Nous n'avons à ce stade aucune base légale pour des frappes plus larges en Syrie, et nous n'avons pas l'intention de réaliser des frappes plus larges en Syrie », a dit M. Abbott.
(Source : AFP)

L'Australie va accueillir 12 000 réfugiés syriens ou irakiens supplémentaires pour faire face à la crise humanitaire au Proche-Orient, a annoncé son gouvernement, de plus en plus critiqué pour sa politique migratoire extrêmement restrictive. Canberra a également décidé d'étendre de l'Irak à la Syrie – à la demande des États-Unis – l'engagement de ses forces aériennes, a...

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