Le Front national (FN) a été inculpé mercredi à Paris pour recel d'abus de biens sociaux et complicité d'escroquerie dans une enquête judiciaire sur son financement, une mauvaise nouvelle pour le parti français d'extrême droite à trois mois d'importantes élections régionales dans le pays.
La mise en examen (inculpation) du FN a été annoncée par l'un de ses principaux responsables, son trésorier Wallerand de Saint-Just, au sortir de plusieurs heures d'audition par un juge. "Nous sommes innocents de toutes les accusations qui sont portées contre nous", a déclaré aux journalistes M. de Saint-Just, en récusant cette mise en cause.
"Nous n'avons strictement rien à nous reprocher. Ce dossier est d'un vide intégral, d'un néant absolu", a renchéri de son côté Florian Philippot, bras droit de la présidente du FN, Marine Le Pen, et lui-même l'un des vice-présidents de la formation. Interrogé sur la chaîne d'information en continu I-Télé, il a dénoncé un "acharnement" politique et une tentative "de salir médiatiquement et politiquement le FN à quelques mois des régionales".
La justice française soupçonne des responsables du FN, d'une entreprise amie, Riwal, et du micro-parti Jeanne, géré par des proches de Marine Le Pen, d'avoir gonflé par des surfacturations ses dépenses de campagne lors des législatives de 2012 en France et escroqué l'Etat, qui rembourse ces frais.
Riwal et Jeanne ont déjà été inculpés dans ce dossier, ainsi que six personnes dont un autre vice-président du FN, Jean-François Jalkh, et un ami proche de Marine Le Pen, Frédéric Châtillon.
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