Le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a déclaré mardi que d'autres frappes de drones pourraient être menées en Syrie au cours des prochaine semaines, en cas de nécessité.

"Nous n'hésiterons pas à mener une action similaire" à celle du 21 août, au cours de laquelle trois jihadistes du groupe Etat islamique ont été tués par un drone de la Royal Air Force en Syrie, a déclaré M. Fallon sur la radio BBC 4.

Cette frappe, la première du Royaume-Uni en Syrie, a été révélée lundi par le Premier ministre David Cameron devant le Parlement. Il l'a justifiée en affirmant que ces hommes préparaient des attentats dans des pays occidentaux et notamment au Royaume-Uni.

"Le gouvernement a le devoir d'intervenir lorsqu'il dispose des informations nécessaires et de la capacité d'éviter de telles attaques", a dit M. Fallon, alors que des critiques émergent sur la légalité de cette frappe.
"Nous n'avons pas la permission (du parlement) de mener des opérations militaires en Syrie", a admis M. Fallon. Mais "le Premier ministre a été très clair lors du débat organisé l'an dernier (concernant des frappes en Irak, ndlr) sur le fait que si l'intérêt national était en jeu, nous n'hésiterions pas à agir avant de demander la permission. Et qu'il viendrait ensuite s'en expliquer devant le Parlement, comme hier", a-t-il ajouté.

M. Cameron a expliqué lundi que l'attaque du 21 août visait Reyaad Khan, un jeune britannique de 21 ans originaire de Cardiff, au Pays de Galles, alors qu'il circulait dans un véhicule dans la région de Raqqa. L'attaque a également tué un autre Britannique, Ruhul Amin, 26 ans, ainsi qu'un troisième homme dont l'identité n'a pas été révélée.

Le Premier ministre conservateur, dont l'objectif est d'obtenir un feu vert du Parlement en faveur de frappes en Syrie dans le cadre de la coalition internationale contre l'EI, a pris soin de souligner que cette frappe n'entrait pas dans le cadre de cette coalition mais avait été effectuée à titre préventif, pour éviter des attentats.

"Nous n'avions pas le choix" car ces hommes étaient en train de recruter et "de préparer des attaques barbares contre l'Occident, y compris des attaques terroristes ici, au Royaume-Uni", a-t-il affirmé.
Pour l'instant aucune date n'a été fixée pour débattre de frappes en Syrie.