Apparemment, c'est une double mission que l'adjoint du chef de la diplomatie iranienne, Hussein Amir Abdel Lahyan, mène au Liban où il est arrivé hier, dans le cadre d'une visite officielle dont la durée et l'objectif n'ont pas été précisés.
À son arrivée à Beyrouth, le responsable iranien a eu, au siège de l'ambassade d'Iran à Bir Hassan, un entretien avec l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, en présence de l'ambassadeur d'Iran au Liban, Mohammad Fateh Ali.
La conversation a porté sur la situation en Syrie. M. de Mistura avait récemment lancé de nouvelles consultations pour essayer d'amener le régime et l'opposition syriens à discuter de plusieurs thèmes, parallèlement aux consultations de Genève, lancées le 5 mai, qui avaient déjà réuni 216 personnes dans la ville suisse et dans différentes capitales. Au cours de la réunion du Conseil de sécurité du 29 juillet dernier, l'émissaire onusien avait proposé d'approfondir, au sein de « groupes de travail », des points-clés identifiés comme tels lors de la première phase de ces consultations.
Plus tard, accompagné de Mohammad Fateh Ali, le responsable iranien a effectué une tournée dans l'après-midi auprès des présidents de la Chambre, Nabih Berry, et du Conseil, Tammam Salam, et du chef de la diplomatie, Gebran Bassil.
Il a exprimé son appui aux « orientations politiques visant à résoudre la crise syrienne », en rappelant que son pays soutient « à fond le gouvernement syrien face au terrorisme ». « Nous pensons que le recours à la force et la violence ne peut en aucun cas contribuer au règlement des conflits dans la région. Nous considérons que l'intervention saoudienne au Yémen est une erreur stratégique parce qu'aucune des deux parties au conflit ne pourra remporter une victoire dans ce pays par les moyens militaires. Que ce soit au Yémen ou en Syrie, le seul règlement possible ne peut être que politique », a expliqué Hussein Abdel Lahyan, en précisant qu'après la signature de l'accord sur le nucléaire avec les pays du « P 5+1 » (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), son pays envisage de « jouer un rôle positif et constructeur pour contribuer au règlement des dossiers politiques en suspens dans la région ». « Nous sommes sûrs que les ennemis du Liban et de la région s'efforceront d'ébranler la stabilité et la sécurité des deux », a-t-il averti.
« Un rôle positif et constructeur de Téhéran »
Au niveau local, il a annoncé, au terme de son entretien avec ses hôtes locaux, que Téhéran est « persuadé, compte tenu de la sagesse des dirigeants libanais, que le Liban pourra traverser cette phase difficile de son histoire ». « La République islamique d'Iran soutient avec force le processus politique au Liban et notamment le mécanisme qui doit aboutir à l'élection d'un président de la République », a encore affirmé Hussein Abdel Lahyan, qui a salué l'initiative lancée par Nabih Berry pour réunir les différentes parties politiques autour d'une table de dialogue. « Les conflits dans la région ne servent que les intérêts de l'entité sioniste », a-t-il insisté, avant de mettre l'accent sur l'importance du « maintien de la sécurité au Liban ».
Il a indiqué avoir assuré à Tammam Salam que Téhéran « est disposé à mettre ses capacités et ses ressources au service du gouvernement durant cette étape » et ajouté qu'il est également prêt à « mettre en œuvre les accords conclus dans le passé entre les deux gouvernements dans tous les domaines ».
commentaires (4)
Ses "propres" déchets, on s'entend.
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
12 h 47, le 02 septembre 2015