Ces juifs ultra-orthodoxes qui ne veulent plus voir de femmes (reportage vidéo)

Le reportage de notre partenaire, France 24

Le Mur des Lamentations, lieu de recueillement le plus symbolique du judaïsme, habituellement séparé en deux sections – une pour les hommes, l'autre pour les femmes – est régulièrement traversé ces derniers temps par des cordons de police. Raison de cette présence policière massive : les "Femmes du mur", un groupe de femmes la plupart inspirées par le judaïsme libéral, accordant une place égale aux hommes et aux femmes dans les rituels religieux.

Ces féministes juives bravent régulièrement l'opprobre et les insultes de certains de leurs coreligionnaires masculins. Elles se recueillent et chantent dans l'espace réservé aux femmes mais en lisant la Torah à haute voix et en portant, pour certaines d'entre elles, un châle de prière et un rouleau de la Torah, des pratiques contraires à celles des juifs ultraorthodoxes.

Le port du châle de prière ou du rouleau sacré de la Torah est réservé aux hommes, assurent les haredim ("craignant-Dieu"), les juifs ultra-orthodoxes. Les chants aussi, car certains rabbins arguent que les mélopées féminines pourraient faire naître la concupiscence chez les hommes qui prient séparément à côté.

En 2013, ces militantes féministes avaient prié pour la première fois en toute liberté et sous la protection de la police devant le Mur des Lamentations. Des ultra-orthodoxes avaient alors tenté d'entraver leur action. Une fois les prières terminées, les policiers avaient même escorté les femmes vers un bus qui les a transportées hors de la Vieille ville, après avoir été visé par des jets de pierres.

Les "Femmes du Mur" se disent victimes de discrimination en raison de leur sexe. Mais pour leurs adversaires, elles violent les préceptes du judaïsme et font de la "provocation". Reportage.

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