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Lifestyle - Pendant ce temps, ailleurs...

Visa pour l’image, le monde sans complaisance

La 27e édition du festival du photojournalisme s'ouvre demain à Perpignan.

Pour sa 27e édition, le festival du photojournalisme Visa pour l'image de Perpignan ne déroge pas à sa philosophie : des clichés du monde sans complaisance, surtout de jeunes photographes de talent jamais exposés. « Visa, c'est le reflet du monde tel qu'il est aujourd'hui, et aujourd'hui, le monde est moche », souligne le directeur du festival, Jean-François Leroy.
Cette manifestation accueille du 29 août (demain) au 13 septembre des centaines de photos offertes à la curiosité des visiteurs, des commentaires de leurs auteurs, des tables rondes, des soirées à thèmes et des récompenses, dont le Visa d'or... Le festival prime chaque année des photographes du monde entier qui n'ont jamais été publiés. Cette année, ont indiqué les organisateurs, ils ont reçu 4 000 propositions.
« Si je devais résumer par une notion (le programme de cette année), ce serait ''jeunes talents'' », indique M. Leroy. Et de citer nombre d'entre eux, dont Mohammad Abdiwahab, un Somalien de 23 ans qui observe le dangereux quotidien de Mogadiscio, notamment pour l'AFP. Ou le Français Édouard Élias, 24 ans mais déjà ex-otage en Syrie, qui s'est intéressé cette année aux légionnaires français en Centrafrique. Il y a aussi une place pour Charlie Hebdo, cible d'un attentat meurtrier en janvier dernier, avec les photos d'Arnaud Bauman et de Xavier Lambourg. Et Viviane Dalles expose un travail sur les mères « ado » de France.
Avec son franc-parler, Jean-François Leroy se délecte à l'avance d'une présentation sur le « tourisme nucléaire » à Tchernobyl. Le photographe allemand Gerd Ludwig « nous montre la connerie humaine à l'état pur, 100 % connard, 100 % débile, c'est remarquable : les touristes qui viennent jouer à se faire peur avec un compteur Geiger autour du cou devant la centrale ». Au-delà de ces performances, il y a celles de « vieux de la vieille », dont le photographe franco-iranien Manoocher Deghati, qui a parcouru le monde avec ses appareils. Il a pris sa retraite, « mais on avait envie de revenir à sa carrière tout à fait éblouissante », déclare le directeur de Visa. Et sa présentation de photos a pour titre « La réalité en face ».

Conflit avec le World Press Photo
Une réalité, se plaint M. Leroy, que les médias n'aiment pas toujours présenter. « Les journaux montrent des choses sans intérêt », dit-il, évoquant par contre « la Somalie dont on se fout dans les médias et où il y a pourtant des attentats tous les jours ». Reste que Visa pour l'image ne montrera rien des territoires occupés par l'organisation État islamique en Syrie ou en Irak. Ce sont des « photos de propagande » dont, en plus, on ne connaît pas les auteurs.
Cette année, il n'y aura pas d'exposition pour le prix du World Press Photo, le prestigieux concours mondial de photographie de presse. Jean-François Leroy reproche à World Press Photo de n'avoir pas voulu admettre officiellement, selon lui, que son lauréat 2014 avait « bidonné » sa photo. Mais il a annoncé avoir invité son patron. Le World Press Photo a retiré son prix attribué au photographe italien Giovanni Troilo pour un portrait de la ville belge de Charleroi, après avoir conclu que la série de clichés « n'est pas conforme à ses règles ».
Le directeur de Visa pour l'image a par ailleurs annoncé l'ouverture d'un centre international de photojournalisme, en septembre, à Perpignan, dans la prolongation de Visa pour l'image. « Quand un photographe n'a pas de famille, de descendance, qu'est-ce qu'on fait de ses archives ? » s'interroge-t-il. D'où ce projet...
(Source : AFP)

Pour sa 27e édition, le festival du photojournalisme Visa pour l'image de Perpignan ne déroge pas à sa philosophie : des clichés du monde sans complaisance, surtout de jeunes photographes de talent jamais exposés. « Visa, c'est le reflet du monde tel qu'il est aujourd'hui, et aujourd'hui, le monde est moche », souligne le directeur du festival, Jean-François Leroy.Cette...

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