Le bloc parlementaire du Changement et de la Réforme a tenu hier sa réunion sous la présidence du général Michel Aoun. Michel Sayegh.
Pour le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, la crise des déchets ménagers aurait pu être évitée si les propositions de son bloc du Changement et de la Réforme avaient été prises en considération il y a cinq ans de cela.
« Cinq ans durant, nous avons proposé des solutions à cet égard afin d'éviter d'en arriver là et de tenter de ne pas gaspiller l'argent public mais personne ne nous a écoutés. » Ces propos de M. Bassil sont intervenus hier au cours d'une conférence de presse qu'il a tenue au terme de la réunion hebdomadaire du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme. Au cours de cette conférence de presse, il s'est également félicité du mouvement de protestation contre la gestion de la crise des déchets ménagers. « Nous sommes satisfaits parce qu'un grand nombre de personnes a interagi avec la situation actuelle. Si nous avions réagi de même que la société civile dès 2010 parce qu'aujourd'hui la crise a été provoquée et elle est en train d'être politisée. Nous savions qu'un dépotoir allait être fermé afin de profiter de l'argent généré par les déchets. Ce qui se passe aujourd'hui est une manœuvre politico-commerciale pour parvenir à un partage du gateau », a dit le ministre.
Et d'enchaîner : « Nous avons été surpris par la solution proposée qui consiste à verser 100 millions de dollars en guise de pot-de-vin au Akkar dans le but d'y entreposer les détritus (...) Je me trouvais au Akkar samedi dernier et les présidents de municipalités ne sont pas d'accord. »
Pour le ministre, « ni les adjudications ni la solution temporaire proposée ne sont acceptables » et il est nécessaire de trouver une solution pratique qui puisse respecter l'environnement. « Il ne faut pas sous-estimer les citoyens » a-t-il également dit. « Nous nous sommes retirés de la séance ministérielle car nous trouvons que les nouvelles tarifications sont plus élevées que celles de Sukleen. » Et d'insister : « Les protestations sont positives. » « Il ne faut pas placer sur un même pied d'égalité l'honnête et le corrompu (...) nous allons investir les places et protester », a-t-il également déclaré avant d'affirmer que la solution à la crise des déchets passe par les municipalités.
S'attardant par ailleurs sur la crise gouvernementale actuelle, il a protesté contre l'usage « par le Premier ministre des décrets présidentiels » soutenant qu'il s'agit là d'une prérogative propre au président de la République. Gebran Bassil est également revenu sur la problématique du consensus en Conseil des ministres affirmant que cette notion « n'est pas un choix à la disposition du Premier ministre Tamam Salam ou des ministres ». M. Bassil a conclu en disant qu'il disposait encore « de nombreux prétextes et arguments » qu'il pourra faire valoir en Conseil des ministres.
CORRECTION ! MERCI : ".... Des désirs de ses oranges "chréti(e)ns, il en arrive à des prophéties sur leur déclin. Comme s'ils n'étaient pas déjà en déclin !...."
15 h 41, le 26 août 2015