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Liban - #LaRépubliquePoubelle

Geagea : Priorité à la présidentielle

Dans une conférence de presse tenue à Maarab, le chef du parti des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a affirmé hier qu'il soutenait « les revendications des manifestants et des participants au sit-in » qui se tient au centre-ville de Beyrouth, place Riad el-Solh. Il a toutefois demandé si « une poussée de ras-le-bol » était réellement de nature à résoudre « tous les maux dont nous souffrons ».
« Nous ne faisons pas partie du gouvernement, nous bénéficions donc d'une certaine liberté qui nous permet d'analyser la situation de manière objective. Nous sommes pour toutes les revendications, et plus précisément avec chaque souffrance qui a été exprimée sur la place des Martyrs. Les maux dont souffrent les manifestants, nous en souffrons tous. La crise des déchets est inacceptable à plus d'un niveau puisque le gouvernement a mis en place un plan de gestion il y a plus de six mois de cela qui devait être appliqué à compter du 17 juillet dernier. Mais nous avons été surpris par l'amoncellement des déchets dans les différentes régions. Je suis abasourdi par l'ampleur de la corruption et par le manque de compétence dans la gestion de cette crise, et par la manière dont tous les autres dossiers socioéconomiques sont gérés », a dit Samir Geagea.
Et le chef des FL de poursuivre : « Nous sommes solidaires des revendications des protestataires parce qu'ils expriment tout ce que nous ressentons. Mais la question est de savoir si, face à tous les maux que nous éprouvons, la solution s'exprime uniquement par le biais d'une poussée de ras-le-bol. Est-ce vraiment ce ras-le-bol qui va nous débarrasser de la corruption, des déchets et d'une équipe dirigeante corrompue ? J'ai entendu certains réclamer la démission du gouvernement et du Parlement, et pour tout dire, sur un plan purement partisan, nous en serions ravis. Car nous estimons que ce gouvernement est inefficace. C'est pour cela que nous n'y avons guère pris part et nous considérons que le Parlement ne remplit pas sa mission tel qu'il le devrait puisqu'il n'a pas réussi en un an et trois mois à élire un nouveau président de la République. »
Le chef des FL a ajouté qu'en supposant que le gouvernement venait à présenter sa démission et que 65 parlementaires jetaient l'éponge, le résultat serait « pratiquement l'incapacité d'élire un président de la République, l'impossibilité de former un gouvernement et d'élire un Parlement. Ce serait une opération totalement suicidaire ».

Réunion ministérielle « exceptionnelle »
M. Geagea a ajouté : « En fait, il faut se débarrasser de ce gouvernement et parvenir à des élections parlementaires anticipées, et nous sommes les premiers à avoir revendiqué cela lorsque cette équipe gouvernementale a été formée, mais malheureusement, dès qu'il est question de portefeuille ministériel, tout le monde oublie les questions de principe pour se préoccuper du partage des parts (...) loin des soucis des Libanais et du pays. »
Pour le chef du parti des FL, il est nécessaire de préserver la République et ne pas la laisser s'effondrer sans réagir. « Il y va de notre responsabilité et non pas de celle des nombreux brigands de ce pays », a-t-il insisté.
Il a ensuite proposé une feuille de route pour les jours à venir : « J'appelle les manifestants à rester dans la rue jusqu'à l'élection d'un président de la République puisque le Parlement actuel est considéré en session permanente et puisque c'est lui qui est appelé à élire le président. » Une fois cela accompli, le gouvernement sera considéré comme démissionnaire d'office, a-t-il noté, avant de mettre en garde : « Que personne ne s'avise de changer l'ordre des priorités. »
Il a ainsi demandé aux députés d'élire un président et s'est également adressé au Premier ministre Tammam Salam en lui demandant « de ne pas démissionner avant élection d'un nouveau président ». Enfin, il a proposé « une réunion ministérielle exceptionnelle de toute urgence » afin de résoudre le dossier des déchets, et d'ouvrir une enquête sur les débordements et l'usage disproportionné de la force contre les manifestants place Riad el-Solh samedi dernier « pour savoir qui a tiré sur les protestataires ».
S'adressant par ailleurs aux manifestants, il a souligné que « la stabilité et l'ordre publics sont les seuls trésors qui nous restent au Liban, il est interdit d'y toucher ». Et de mettre en garde : « Une fois l'ordre public anéanti, ce sera le chaos. »

Dans une conférence de presse tenue à Maarab, le chef du parti des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a affirmé hier qu'il soutenait « les revendications des manifestants et des participants au sit-in » qui se tient au centre-ville de Beyrouth, place Riad el-Solh. Il a toutefois demandé si « une poussée de ras-le-bol » était réellement de nature à résoudre « tous les maux dont...
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