Nico Rosberg (Mercedes-AMG) a réussi le meilleur temps de la 2e séance d’essais libres du GP de Belgique de F1, hier après-midi, sur le circuit de Spa-Francorchamps. Comme le matin, lors de la 1re séance, Rosberg a devancé son coéquipier Lewis Hamilton. Dans l’après-midi, il a amélioré de plus d’une seconde et demie son meilleur chrono du matin, en 1 min 49 sec 385/1000es. Emmanuel Dunand/AFP
Le duel entre l'écurie Mercedes-AMG, championne du monde en titre, et la Scuderia Ferrari, en plein renouveau, va reprendre demain au Grand Prix de Belgique, après un mois de trêve estivale pour les acteurs de la F1.
C'est sur ce circuit de Spa-Francorchamps que le championnat 2014 avait basculé, quand Nico Rosberg avait accroché son coéquipier Lewis Hamilton en début de course. Très critiqué ensuite, l'Allemand ne s'en est pas remis et l'Anglais s'est vengé avec la manière. Un an plus tard, léger changement de décor : le retour de Ferrari aux avant-postes est en train de relancer, au moins en apparence, cette F1 qui continue à se poser des questions sur son avenir.
Rendre l'impossible possible
Avant de partir en vacances, Sebastian Vettel (Ferrari) a envoyé un signal très fort en remportant un GP de Hongrie complètement dingue, hommage déjanté au regretté Jules Bianchi. Puis il a dit qu'il souhaitait « rendre l'impossible possible », en faisant le maximum pour entretenir le suspense jusqu'à la fin de cette saison 2015. Face aux Flèches d'argent de Hamilton et de Rosberg, c'est un sacré défi, mais le quadruple champion du monde a quelques atouts dans son jeu, notamment un moteur en progrès constant.
Deux écuries, sur le papier, semblent capables de perturber le duel Mercedes-Ferrari, ou au moins de viser le podium : Williams, bien aidée par ses moteurs Mercedes, et Red Bull, si ses moteurs Renault tiennent le choc. Daniel Ricciardo a gagné l'an dernier à Spa, et Daniil Kvyat vient de monter sur son premier podium, en Hongrie. Sur le circuit préféré des pilotes de F1, ils vont pouvoir montrer l'étendue de leur talent.
Météo et charme désuet
Comme c'est la rentrée des classes en F1, tout le monde a pris de bonnes résolutions, même les cancres. McLaren-Honda se croit capable de revenir durablement dans le Top 10, comme en Hongrie, et l'annonce haut et fort. Il va falloir qu'il pleuve souvent, lors des neuf manches qui restent, pour faciliter un peu le travail des hommes de Ron Dennis, à commencer par Fernando Alonso, qui n'a jamais gagné à Spa, et Jenson Button.
La météo, c'est justement l'un des facteurs-clés dans les Ardennes belges en cette fin août, car elle complique souvent les stratégies et favorise les pilotes d'expérience. Elle peut aussi jouer en faveur des débutants, mais c'est plus rare. Ce sera l'espoir de tous les fans néerlandais attendus à Spa pour soutenir le prodige Max Verstappen, âgé de 17 ans, belge par sa mère. À Budapest, il avait fini 4e d'une course digne des annales de la F1.
Rentrée oblige, il y aura aussi des bruits de paddock. Sur le marché des transferts, la prolongation de Räikkönen chez Ferrari a calmé le jeu (voir par ailleurs). En revanche, côté finances, le rachat éventuel de Lotus par Renault est toujours un sujet hautement confidentiel, même s'il ressemble de plus en plus à un secret de Polichinelle. C'est un peu ça, aussi, le charme désuet de la F1.
(Source : AFP)
Ferrari dispute son 900e Grand Prix
Le très long feuilleton de la Scuderia Ferrari en F1 va passer le cap du 900e épisode depuis la création du championnat du monde en 1950, demain lors du Grand Prix de Belgique. Aucune marque n'a fait preuve d'une telle longévité dans la catégorie-reine du sport automobile. Le palmarès est à la hauteur de l'investissement consenti depuis 65 ans par le Commendatore Enzo Ferrari d'abord, puis par ses successeurs à Maranello, le fief du constructeur italien de voitures de sport. De 1952 (Alberto Ascari) à Kimi Räikkönen (2007), il y a eu 15 titres mondiaux des pilotes, dont un tiers obtenu par le Baron Rouge, alias Michael Schumacher, de 2000 à 2004. De 1961 à 2008, il y a eu 16 titres des constructeurs, puis la série s'est arrêtée, malgré le recrutement de Fernando Alonso qui, de 2010 à 2014, n'a jamais réussi à atteindre son Graal, un sacre chez Ferrari. Le GP de Belgique sera un moment important de l'histoire de Ferrari. Sebastian Vettel a remporté en Hongrie, le mois dernier, le 223e GP de la Scuderia. C'est le record absolu en F1, et d'autres trophées vont, forcément, rejoindre la vitrine d'ici á la fin de la saison.
La Scuderia reconduit Räikkönen pour 2016
Ferrari a prolongé le contrat du pilote finlandais Kimi Räikkönen, qui continuera donc à faire équipe avec le pilote allemand Sebastian Vettel dans le championnat du monde de F1 en 2016, a annoncé la Scuderia. Räikkönen, âgé de 35 ans et père d'un enfant, est revenu chez Ferrari en 2014 après avoir débuté chez Sauber (2001) puis piloté pour McLaren (2002-2006) et Ferrari une première fois (2007-2009), ce qui lui a permis de conquérir son seul titre mondial dès son arrivée en Italie. Poussé dehors par la Scuderia suite au recrutement de Fernando Alonso, en 2010, mais avec une grosse indemnité, il a alors pris deux années sabbatiques et participé, pour se distraire, à plusieurs manches du championnat du monde des rallyes (WRC). Puis il est revenu en F1 chez Lotus, permettant à l'écurie d'Enstone (ex-Renault F1) de terminer deux fois 4e du championnat constructeurs (2012-2013). Vice-champion du monde en 2003 et 2005, 3e en 2008 et 2012, le Finlandais, surnommé « Iceman » pour ses conversations réduites au strict minimum, occupe actuellement la 5e place du championnat du monde, après 10 manches, avec 76 points.
Loeb et Dempsey à la Porsche SuperCup
Le pilote français Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde des rallyes, participera demain à la Porsche SuperCup, sur le circuit de Spa-Francorchamps, dans sa propre écurie, en lever de rideau du GP de Belgique de F1. « C'est toujours un plaisir de courir en SuperCup car les voitures sont très plaisantes à piloter et le niveau est très élevé, avec beaucoup de jeunes pilotes très prometteurs », a dit hier l'Alsacien, désormais à la tête de l'équipe Sébastien Loeb Racing. Loeb, venu en voisin et en hélicoptère, a déjà couru à Spa, dans sa Citroën C-Élysée engagée en championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC), la catégorie où il s'est reconverti après sa retraite du WRC. L'autre pilote VIP invité ce week-end à Spa par les organisateurs de la Porsche SuperCup est l'acteur américain Patrick Dempsey, très fidèle à Porsche depuis qu'il a cessé de jouer dans la série télévisée américaine « Grey's Anatomy » et entamé sa reconversion comme pilote d'endurance. Dempsey et Loeb ont plusieurs points communs, dont celui d'être déjà montés une fois sur le podium des 24 Heures du Mans.