France : prélèvement et greffe rénale par le vagin réalisés par un robot, une première

Deux chirurgiens d'un hôpital français ont transplanté un rein prélevé sur une donneuse vivante à une receveuse par voie vaginale "en une seule séquence, exclusivement par robot chirurgical", a-t-on appris mercredi auprès de l'établissement qui présente l'intervention comme une première mondiale.

L'extraction rénale suivie d'une transplantation, ont été réalisées en juillet par voie vaginale, chez deux sœurs, précise un communiqué de l'hôpital Rangueil de Toulouse (sud-ouest).
Valérie Perez, 44 ans, a donné son rein à sa soeur Béatrice Perez, 43 ans le 9 juillet dernier. "Les deux soeurs se portent bien aujourd'hui", a déclaré à l'AFP le chirurgien urologue responsable de la transplantation au CHU de Toulouse, Frederico Sallusto. Il a réalisé l'opération chirurgicale avec l'expert en chirurgie urologique robot-assistée le Dr Nicolas Doumerc.

La donneuse a pu regagner son domicile le second jour et la receveuse au bout de quatre, un des avantages de cette intervention faite avec un robot Da Vinci. Parmi les autres, "diminution de la taille de la cicatrice, atténuation de la douleur et du risque d'épanchement de liquide lymphatique, traitement postopératoire moins lourd", indique le CHU de Toulouse.

L'hôpital rappelle que des médecins indiens avaient publié en mars dernier une étude sur "huit patientes ayant bénéficié d'une technique innovante d'introduction du greffon, par voie vaginale, mais par célioscopie traditionnelle", c'est-à-dire que la suite de l'opération s'était déroulée en faisant une incision au niveau abdominal.

Le CHU précise aussi qu'à ce jour, une centaine de personnes en Inde et aux États-Unis ont bénéficié d'une transplantation rénale - par donneur vivant ou non - au moyen d'un robot chirurgical.
Le Dr Sallusto a précisé à l'AFP que pour l'homme, on procède évidemment autrement avec une petite incision au-dessus du pubis pour implanter un rein avec un robot.