Quatre hélicoptères, une flotte de limousines, des voitures de luxe, un cortège de motos... Pour son mariage, samedi dernier, Salim Mehajer, un jeune Australien d'origine libanaise, n'a pas fait les choses à moitié.
Après avoir foulé un tapis rouge déployé pour l’occasion dans le parc local, le jeune homme, adjoint du maire d'Auburn et promoteur immobilier, s'est rendu, escorté d'un convoi de voitures d'une valeur de 50 million de dollars, dans la ville de Lidcombe, où l'attendait sa dulcinée. Sur place, les mariés, Salim et Aysha, leur famille et amis ont fait la fête en pleine rue, bloquant le passage et causant des embouteillages monstres. "C'est comme ça qu'on fait un mariage", a lancé, fier de lui, Salim Mehajer, 29 ans, devant les caméras de télévision présentes sur les lieux.
La veille du jour J, les habitants du quartier avaient même été sommés de dégager leurs voitures des rues, rapportent les médias australiens qui ont couvert l'affaire. Tout véhicule restant sur la chaussée, "sera déplacé par la police", pouvait-on lire sur une notice vraisemblablement envoyée par le jeune marié.
Si les mariés étaient ravis d'étaler leur bonheur aux yeux du monde, l'ampleur et les conséquences de la cérémonie ont fait grincer des dents en Australie. Ulcérés, des voisins de M. Mehajer ont accusé les organisateurs du mariage d'avoir fermé des rues de manière illégale. Ils ont signé une pétition appelant à ce que Sami Mehajer soit démis de ses fonctions à la mairie. "Je souhaite beaucoup de bonheur (au jeune marié) mais ce n'est pas de cette manière que l'on devient ami avec ses voisins", a déclaré Irène Simms, une élue d'Auburn, affirmant avoir reçu de nombreuses plaintes.
La police, elle, a assuré ne pas avoir été impliquée dans l'organisation de la cérémonie. "Le marié ne nous a pas tenus au courant et la situation est devenue hors de contrôle", a assuré un policier aux médias australiens. "Nous n'avons pas été appelés et nous n'étions pas là pour lui rendre la vie facile", a renchéri un autre.
Les critiques semblent toutefois glisser sur Salim Mehajer, adepte de la démesure. "Poursuivez dans votre haine. Je travaille dur. 100% légitime", a-t-il lancé à ses détracteurs sur les réseaux sociaux. Avant le mariage, le jeune homme s'était mis en scène, avec sa dulcinée, dans une vidéo bollywoodienne retraçant leur rencontre.
M. Mehajer avait déjà fait la une des médias en 2012 lorsqu'il avait été condamné par la justice pour conduite irresponsable après avoir percuté deux piétons, une mère et sa fille, avec sa Ferrari 612 Scaglietti à Lidcombe. M. Mehajer avait été acquitté en appel en 2013.
Après avoir foulé un tapis rouge déployé pour l’occasion dans le parc local, le jeune homme, adjoint du maire d'Auburn et promoteur immobilier, s'est rendu, escorté d'un...
il finira mal ! En Australie les gens ont une memoire d'elephant
10 h 42, le 19 août 2015